Harakiri – Serj Tankian

harakiri-extralarge_1335969536913Sorti le 10 juillet 2012

De plus en plus prolifique en solo, Serj Tankian produit en été 2012 son troisième album, Harakiri. Tout au long de cet album, il patauge dans différents esprits, mais on remarque son faible pour le métal, tout en osant s’adoucir lorsque nécessaire, de façon plus constante que son groupe System of a Down. Il se permet, encore une fois, d’expérimenter un peu, ce qui s’entend notamment dans des chansons comme Ching Chime notamment. Ses refrains toujours accrocheurs font en sorte que peu importe les expériences qu’il fait avant ou après, on sera tentés d’écouter la chanson au complet.

Le chanteur, en entrevue, a dit à la sortie d’Harakiri, qu’il y avait des inspirations punk-rock pour ce troisième opus solo. Il y a peut-être un petit quelque chose vocalement, mais le punk est loin d’être le premier style auquel on associe l’album, qui semble divisé en 3 sections. La première, très métal, très rentre-dedans. La deuxième, d’une douceur quasi-inquiétante. On appréhende le moment où l’artiste nous ferait faire le saut avec un retour brutal inattendu. Or, cela n’arrive guère. La dernière partie revient plus active, mais pas autant que la première, ce qui fait que l’album est un peu en up & down. Mais mettez l’album en shuffle, et le problème sera réglé si vous n’aimez pas trop ces inégalités.

Des chansons comme Harakiri rappellent que Serj Tankian est encore capable de garder une chanson douce pendant 4 minutes d’affilée. Alors que dans Occupied Tears, il met une longue passe de jazz au milieu, pour aucune autre raison que celle qu’il avait envie de le faire. Et devinez quoi : ça ne sonne pas si bizarre que ça au final. La morale est de retenir qu’avec cet artiste, tout est possible.

Au niveau des paroles, ce n’est pas un mystère que Tankian est un artiste très engagé depuis longtemps. Il profite de plusieurs morceaux pour faire une critique sociale assez sévère. Cela se devine dans la plupart des chansons mais surtout Deafening Silence, Reality TV ou Uneducated Democracy.

Si on devait critiquer quelque chose à l’album Harakiri, c’est peut-être que d’avoir mis toutes ses chansons plus douces ensemble, au milieu de l’album. Normalement on mélange les énergies pour montrer la variété, mais comme expliqué précédemment, le problème se règle facilement par vous-mêmes.

Finalement, cela fait quand même un album relativement varié, qui saura plaire à ceux qui ont apprécié les deux albums précédents de Serj Tankian ainsi que ceux de System of a Down, de qui il ne s’éloigne pas tant. Un autre très bon album qui mérite d’être écouté au moins une fois.

À écouter : Harakiri, Occupied Tears, Forget Me Knot

7,8/10

Par Olivier Dénommée

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