Assemblage 23 est le projet de Tom Shear, qui a appris à faire de la musique électronique par lui-même. Après plusieurs années de pratique, et avec une visible influence du groupe Depeche Mode, il a finalement lancé, en 1999, son premier album studio, Contempt. Cet album, bien que très peu connu à l’époque (quasiment impossible de retrouver sa date exacte de parution), avait quelque chose d’original, et d’autres artistes suivront plus ou moins le même pattern.
Il y a beaucoup de choses que Contempt n’est pas. Il n’est pas un album facile à écouter du début à la fin. Il n’est surtout pas un album court (plus de 70 minutes). Il n’est pas un album qui crée des surprises au niveau musical. Il n’est pas un album où la voix du chanteur se démarque d’une façon géniale. Mais Contempt est la preuve qu’on peut partir de presque rien, seul, et faire quelque chose d’intéressant jusqu’à un certain point.
Le son, synthétique de la première à la dernière seconde, rappelle bien sûr les belles années de Depeche Mode, mais on est maintenant en 1999. La voix de Tom Shear est presque robotique, sans émotion. Cela fait évidemment partie du style choisi, mais cela rebutera les amateurs de belles mélodies bien étoffées. Musicalement, le synthétiseur fait un travail honnête, mais il n’est pas toujours suffisant pour véritablement changer le mood d’une chanson à l’autre. La seule façon d’écouter l’album sans trouver le temps long à la fin, c’est de l’écouter en trame de fond. Faites la lecture d’un livre de science-fiction ou jouez à faire sauter des cervelles d’aliens sur console, et vous trouverez cet album parfaitement approprié. Autrement, c’est très lourd de marteler une même énergie pendant si longtemps sans pause et seuls les plus grands fans du style y parviendront sans problème. Cet album (et probablement ce style en général) ne s’adresse donc pas à tous.
Reste les paroles. Certaines pistes sont typique de la musique électro et font répéter, de temps en temps, un même bref couplet. D’autres transportent un message, comme Coward. Le souci, c’est que la voix n’est pas tant mise de l’avant dans le mix, et que chaque mot se perd dans un torrent de notes synthétiques, ce qui fait en sorte que les paroles sont très loin derrière tout le reste. Avec cet album, vous n’avez pratiquement aucune chance de rester avec un air dans la tête pendant des journées, car les paroles n’accrochent pas, et les mélodies sont très simples et minimalistes. L’essence d’Assemblage 23 repose presque uniquement dans la musicalité des synthétiseurs.
À la fin de l’album, trois chansons sont offertes en version remixées. On entend un peu la différence, mais après près d’une heure de musique industrielle sur un même ton, on dirait que tout sonne pareil. Cela fait quand même preuve de bonne volonté de montrer des alternatives aux compositions de Tom Shear, mais on dirait aussi que les 10 chansons originales suffisaient pour nous imprégner de «l’énergie» d’Assemblage 23.
Pour résumer, l’album est lourd et sombre, mais dans son genre, il offre un petit quelque chose d’intéressant. Encore une fois, il vaut mieux l’écouter un peu distraitement, il s’apprécie mieux ainsi. Notons aussi que c’est son premier album, donc son style reste encore à peaufiner.
À écouter : Anthem, Surface, Purgatory
4,7/10
Par Olivier Dénommée
J’ai bien aimer la critique parce que t’es pas obliger d’accrocher tant que ça…Étant moi même un fan d’assemblage 23 , je peux dire que ayant connu sa musique dans l’époque de l’album »Meta » il y a une faible différence ,mais, ce que j’aime de Tom Shear c’est justement qu’il aborde des sujets lourd souvent sombre aussi parce que ça en prend de la musique comme ça pour faire une introspection de soi même! C’est important de noté que si la musique serait toujours des artistes bonbon qui sont là pour avoir le plus de popularité possible a faisant plaisir à l’industrie et en ne faisant pas de la musique qui fait réfléchir à quoi ça servirait…