Habitat – Christine Jensen Jazz Orchestra

ChristineJensen-habitatSorti le 8 octobre 2013

Lancement le 3 octobre 2013

Le jazz n’est pas encore mort, et encore moins le jazz montréalais, si on se fie à ce que nous propose Christine Jensen et son orchestre d’une vingtaine de musiciens dans ce nouvel album, intitulé Habitat. Le titre s’explique rapidement lorsqu’on apprend que chacune des compositions qui s’y trouvent ont été inspirées par des lieux visités par la compositrice au fil des dernières années. Le travail réalisé sur cet album n’est pas négligeable, et le résultat est fort intéressant, surtout pour les amateurs de big bands.

Le jazz d’aujourd’hui est loin de se limiter à un style bien précis; au contraire, il transcende les époques et s’approprie les meilleurs éléments des grandes ères du jazz, tout en l’adaptant à la réalité actuelle. L’album Habitat s’inscrit dans cette lignée. Évidemment, on ne réinvente pas la roue ici, mais là n’était pas la prétention. Au contraire, Christine Jensen a écrit des compositions riches sans être abusivement complexes, et a mis l’accent sur des plusieurs bouts très mélodiques qui restent dans la tête et apaisent les esprits. Mais c’est un peu le calme avant la tempête puisque chacune des 6 pièces de l’album contiennent plusieurs solos, tous plus intenses les uns que les autres.

Enfin, petit bémol pour les solos : les musiciens n’ont pas pris beaucoup de risques dans l’enregistrement de l’album. On a pourtant droit à des instrumentistes virtuoses comme Chet Doxas (sax ténor), Dave Grott (trombone), John Roney (piano) et même Ingrid Jensen (la sœur de Christine Jensen, à la trompette) entre autres, mais ils n’ont clairement pas été au bout de leur talent sur album. Ayant assisté au lancement, nous avons eu la chance de voir des versions complètement éclatées des mêmes chansons. Cela nous rappelle que le jazz est presque toujours meilleur en live que sur disque, lorsqu’on a le choix.

Outre cela, l’album s’écoute très bien pour les amateurs de bon jazz. Il n’est pas tout à fait innovateur, mais il offre quand mêmes des compositions originales bien interprétées et bien inspirées. Et les parties plus douces sont extrêmement agréables. Bon travail, Mme Jensen.

À écouter : Treelines, Tumbledown, Nishiyuu

7,6/10

Par Olivier Dénommée

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s