Sorti le 5 mai 2013
Le duo SimonTempo (ST) et Liam présente un album très bref (17 minutes) appelé Inside the Circle. À première vue, la pochette peut inspirer de la musique indie, mais ne vous y méprenez pas : il s’agit de deux rappeurs montréalais avec des textes parfois agressifs, mais relativement songés.
L’intro de l’œuvre est une narration, sur une musique orchestrale vaguement dramatique. Elle explique un peu le concept «Inside the Circle», mais cela coupe très sec pour passer à la première vraie chanson, Realness. Quelques paroles censurables, mais le rap est bien rythmé et les paroles semblent remettre en question la société. La pièce suivante, Trying to Know, est déjà plus douce, critiquant la société d’une autre manière. Une autre narration en fin de chanson remet les choses en contexte. S’ensuit Eclipse, qui passe d’ailleurs presque aussi vite, puis on arrive à Illusion. Oui, vous avez deviné, on critique encore des facettes de la sociétés. Les refrains sont plutôt mélodiques, avec les deux rappeurs ensemble qui s’adonnent presque à des chants sectaires.
On approche déjà de la fin lorsqu’on entend Always Keep it Real (ft. Nox & Chibi). On laisse de côté les critiques pour s’adonner aux constatations personnelles. Le hook est catchy, aussi. Et Inside the Circle se termine avec Shouts, qui nous confirme que nous sommes bien dans le cercle, avec la même voix narrative du début, qui offre des remerciements. L’expérience aura duré au total à peine plus d’un quart d’heure.
Dans la colonnes des forces, on peut compter sur l’instrumentation efficace par moments, des raps efficaces et des sujets qui pourront peut-être en faire réfléchir quelques-uns. De l’autre côté, la longueur minime de l’album laisse un peu sur la faim et l’utilisation pas toujours nécessairement justifiée de niggas, fuckers et bitches déplaira à ceux qui préfèrent un langage plus riche que du rap de bas calibre.
L’album est disponible sur cette page.
À écouter : Trying to Know, Illusion, Always Keep it Real (ft. Nox & Chibi)
5,8/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 