Walls of Jericho – Helloween

Helloween Walls of JerichoSorti en décembre 1985

1985 a décidément été une grosse année pour Helloween. D’abord, en mars, ils sortaient leur premier EP et en décembre, leur premier album complet.

Je vais un peu gâcher le punch, mais cet album est très bon. S’il y a une raison pour laquelle le power metal s’est développé, c’est bien grâce à cet album. Il contient plusieurs bonnes chansons et quelques chansons cultes. Parmi celles-ci, notons la première de l’album, Ride The Sky (Walls of Jericho est une introduction, donc elle ne compte pas). Disons qu’elle a établi les critères d’une chanson power metal typique : double bass drum rapide, riffs de guitares simples, mais efficaces, de longues parties instrumentales et, bien sûr, des solos de guitares rapides et déjantés. Saviez-vous que le lutteur Chris Jericho a choisi ce nom de stage en hommage à cet album? Deux groupes ont rendu hommage à cet album dans leur nom, le premier s’appelant Walls Of Jericho et le deuxième, Ride The Sky.

Musicalement parlant, Walls of Jericho est beaucoup plus solide et diversifié que le premier EP, tout en étant sa suite logique. On y retrouve les mêmes avantages, comme une instrumentation solide, un travail de composition superbe de Kai Hansen et Michael Weikath, de beaux solos, mais aussi les mêmes désavantages, quelques répétitions par-ci par-là et un Kai Hansen toujours pas si à l’aise au micro.

Parmi les chansons les plus marquantes de l’album, notons Reptile ou Gorgar qui te donnent envie d’imiter une guitare dans la salle de bain devant le miroir. Pareil pour Phantoms of Death, même si je la trouve un peu longue. En revanche, certaines chansons laissent un peu à désirer. C’est entre autres le cas de Guardians, qui aurait probablement mieux sonné avec une meilleure qualité d’enregistrement et, surtout un meilleur chanteur. Cependant, telle qu’elle est apparue sur Walls of Jericho, elle sonne un peu cacophonique, surtout les premières secondes, qui m’ont donné envie de passer directement au prochain morceau plus d’une fois.

Quand je parlais de ressemblances dans l’album, je faisais surtout allusion à Ride The Sky, Metal Invaders, Heavy Metal (Is The Law) et How Many Tears. On aurait dit qu’Hansen et Weikath ont appliqué une même formule pour composer ces quatre chansons. Autrement, j’ai bien apprécié le fait que Heavy Metal (Is The Law) ait été enregistrée en live. Quant à How Many Tears, malgré sa ressemblance avec les chansons mentionnées plus haut, elle constitue une belle fin d’album, mélangeant parties rapides style power metal et d’autres plus lentes, à la manière d’une balade. C’est aussi la chanson la plus longue de l’album qui se retrouve en dernier, comme ce fut le cas pour l’EP.

Ainsi donc, grâce à Walls of Jericho, Helloween s’impose comme groupe émergeant du métal et pionnier d’un nouveau genre qui gagnera progressivement en popularité, d’abord en Allemagne, puis dans le reste du monde.

PS : Je souhaiterais mentionner deux chansons qui ne se retrouveront que dans les versions ultérieures de l’album : Oernst of Life et Judas. Le premier était apparu dans la compilation Death Metal de 1984 avant d’être ajoutée comme chanson bonus de Walls of Jericho et la seconde a été composée en 1986, apparaissant d’abord comme single, puis dans la version rééditée de Walls of Jericho en 1988.

À écouter: Ride The Sky, Reptile, Gorgar

7,8/10

Par Sacha Dürig

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