Sorti le 4 mars 2013
Les Bernard Adamus et Lisa Leblanc de ce monde auront réussi à donner espoir à des jeunes talents qui veulent essayer un style New Orleans et cajun. Old Time Honey a saisi cet intérêt pour le genre pour faire découvrir sa musique et ses instruments peu conventionnels : banjo, gazou, planche à laver et contrebassine, rien de moins.
Le trio montréalais débute son premier album, Way It Goes, avec Whipped My Woman, une œuvre lente qui met en place les instruments de la formation. Ça surprend un peu les premiers instants, mais on s’y habitue déjà après quelques minutes. Vocalement, c’est une voix féminine qui dirige le tout; pas aussi «crasse» qu’Adamus, mais il y a un petit quelque chose s’y rapprochant. La première chanson finie, on se demande un instant si elle ne joue pas en boucle. C’est que Banjo Blues qui suit a à peu près le même tempo et la même énergie. Heureusement, la musique du banjo change un peu à partir de Fly Away, mais pas tant non plus. Puis, petite nouveau dans Mean Mama : du yodel.
Les dernières chansons arrivent à se démarquer un peu plus du lot : Way It Goes, chanson-titre de l’album, et Ain’t Nobody’s Dirty Business. La première, par sa ligne vocale légèrement plus intrépide. La seconde, pour cette petite vibe en plus, qui termine bien l’album.
En fait, en avançant dans l’album de sept pistes, on réalise que le genre de Old Time Honey présente les clichés du genre, en restant dans un registre très confortable. Cela fait en sorte qu’il manque cette diversité qui nous permet de différencier chaque chanson. Le style emprunté par le band est donc bien établi, pas de doute là. Mais il sera nécessaire que le trio se renouvèle et explore un peu plus d’avenues. Avec des instruments bizarres et une jolie chanteuse ne suffira pas pour aller plus loin, malheureusement!
Il vous est possible d’écouter l’album en entier sur la page BandCamp du trio.
À écouter : Mean Mana, Way It Goes, Ain’t Nobody’s Dirty Business
5,8/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 