Sorti le 8 avril 2003
Les Black Keys, qui ont connu un grand succès pour un band indépendant avec leur premier album The Big Come Up, ont poursuivi dans cette lancée blues-rock avec leur sonorité de band de garage sur Thickfreakness. La notoriété du band n’en a été qu’encore plus confirmée.
Ceux qui ont aimé le premier album sont servis avec Thickfreakness, où la formule n’a cessé de s’améliorer. Bref, une musique minimaliste guitare, voix et drum), où l’intérêt est concentré sur la mélodie des instruments. Le groupe ne manque guère son coup, accumulant bonne compo par-dessus bonne compo. D’ailleurs, le ton est déjà donné sur la première pièce, Thickfreakness, sans se démentir à travers l’opus. La chanson Set You Free a reçu un peu plus d’attention.
Une chanson est aussi exceptionnelle parce qu’on peut aussi y entendre de la basse, jouée par le guitariste-chanteur Dan Auerbach. Il s’agit de Midnight In Her Eyes. Sinon, on a droit à deux covers bien sentis (Have Love Will Travel de Richard Berry et Everywhere I Go de Junior Kimbrough).
Pour ce qui est du son, The Black Keys a opté pour une technologie rétro à souhait. Une vieille enregistreuse 8 pistes a permis au duo de faire l’album dans une même session, dans le sous-sol du drummer Patrick Carney. Pourtant, ces «moyens du bord» ajoutent au charme de l’enregistrement de belle façon.
Puisqu’il faut des défauts, mentionnons que même si cet album est en tout point plus solide que son précédent, il conserve essentiellement ses mêmes faiblesses. Les riffs de blues finissent souvent, bien malgré eux, par sonner pareil, et cela rend les chansons peu différenciables pour la plupart. Aussi, vous aurez compris, si vous ne recherchez pas spécifiquement un style garage-rétro-blues-rock, vous vous lasserez peut-être assez rapidement de l’album Thickfreakness.
À écouter : Hard Row, Set You Free, If You See Me
7,4/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 