Le compositeur Ludovico Einaudi, après Le Onde où il ne jouait que du piano, a décidé d’intégrer les cordes à sa musique. Cela a donné Eden Roc, un second opus très émotif par moments avec des mélodies toujours aussi poignantes et simples. La formule du pianiste italien ne semble que s’améliorer avec le temps.
Dès les premières secondes de Yerevan, on entend la nouvelle tangente qu’a adoptée Einaudi. Beaucoup de violons créent une ambiance somme toute différente ce qu’il avait réussi à faire précédemment. Mais l’album commence réellement avec Eden Roc, pièce-titre qu’il met juste après. À cette composition, il ajoute même de la guitare, ce qui ajoute à une ambiance déjà très énergique. Eden Roc rappelle même le genre de vibe qu’on entend dans une publicité de voitures (liberté, légèreté, etc.). Pas surprenant que le compositeur ait aussi fait de la musique pour des publicités dans sa carrière.
Puis il se lance dans un registre plus doux (similaire à ce qu’il avait enregistré précédemment) qu’il utilisera dans une bonne partie de son album : Fuori dalla notte, Due tramonti, Giorni dispari, Fuori dal mondo ou Un mondo a parte, entre autres.
Ultimi fuochi nous amène vers quelque chose qui est à la fois tendu et énergique. Ce genre de musique est une minorité dans l’album Eden Roc, mais elle est aussi fort appréciée.
La dernière pièce, Exit, offre une finale évidemment tout en douceur, mais qui ne marquera pas tant. Par contre, il y a une pièce cachée après un moment de silence, au piano uniquement, qui termine l’opus encore plus doucement.
Pour résumer, l’album Eden Roc va en continuité avec la simplicité des mélodies que Ludovico Einaudi avait établi dans son précédent album. L’ajout des cordes est un gros plus, mais il aurait peut-être justement aller encore plus loin dans son processus. Cela reste un excellent album qui s’écoute très bien et qui en détendra plus d’un.
À écouter : Eden Roc, Due tramonti, Giorni dispari
8,7/10
Par Olivier Dénommée
(modifié le 1er juin 2014)