CHRONIQUE : Wish You Were in Drummondville

wish-you-were-hereUn groupe d’étudiants au Cégep de Drummondville a réalisé ce qu’on peut presque qualifier d’exploit : il a joué, en intégral, l’album Wish You Were Here de Pink Floyd. Et, oui, ça valait le déplacement et le coût ridicule de 10$ pour assister à l’événement, présenté les 20 et 21 mai 2014 à la salle Georges-Dor du Cégep.

Ce n’est pas la première fois que ce même groupe (à quelques musiciens près) réussisse un coup de maître avec un album de Pink Floyd. L’an dernier, c’était Animalsqui était joué. À côté, Wish You Were Here était probablement de la petite bière. Mais étant infiniment plus connu comme album, la pression était d’autant plus grande. Il ne manquait pas de connaisseurs et de grands nostalgiques à l’événement. Bon, dommage que juste devant moi il y avait un vieux couple qui préférait se jaser pendant toute la représentation et prendre en photo la lumière aux 5 minutes.

Mais dans l’ensemble, l’ambiance était survoltée. Les longues chansons de Pink Floyd ont, semble-t-il, ce don de garder en haleine ceux qui attendent LEUR bout. Lorsque ça arrivait, la moitié de la salle jubilait simultanément; c’était toute une énergie. Aussi, tout était si réglé au quart de tour que chaque mini fausse note pouvait être entendue. Mais dans un blend aussi impeccable, bien rares étaient les personnes qui ont tenu rigueur au band; deux secondes plus tard, tout était oublié.

Ce groupe, appelé Purple Floyd, était composé de Nicolas Lamarre-Moreau, Stéphanie Morris, Tommy Ladouceur, Philippe Larocque et Antoine Perreault, tous étudiants au Cégep de Drummondville. Pour l’occasion, il y a même eu l’ajout de choristes sur quelques chansons, et même du saxophone. Ils ont interprété l’album avec une telle intensité que les mots manquent pour décrire les émotions ressenties. Imaginez, je ne suis pas un «fan fini» de Pink Floyd, alors imaginez ceux qui l’étaient et qui sont trop jeunes pour avoir eu la chance de voir le vrai band en live.

Mais l’album complet ne dure pas assez longtemps pour faire un set complet, remarqueront certains. Purple Floyd a pensé à tout, s’équipant d’un rappel qui a fait plaisir à bien des stoners dans la salle : Echoes, tiré de l’album Meddle, qui a connu la popularité grâce aux liens qu’on fait avec la fin du film 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Un rappel de 24 minutes environ avec, en prime, la projection de la dite scène du film. Le danger de faire une chanson aussi longue et aussi précise que Echoes était de finir décalés avec la vidéo. Le band a eu le mérite de ne finir que quelques secondes plus tôt, sur une pièce durant près d’une demi-heure. C’est presque un exploit en soi!

Pour info, Nicolas Lamarre-Moreau, le bassiste et leader de la formation, a déjà montré sa passion infinie pour la musique de Pink Floyd, comme le rappelle ici une critique qu’il a justement écrite sur Wish You Were Here pour Critique de salon. Quand on est passionné…

Je ne sais pas encore si l’aventure Purple Floyd se poursuivra, mais une chose est certaine : ces personnes ne manquent pas de talent, de passion et de patience pour avoir monté un projet de cette envergure. La performance a, j’en suis certain, été aussi marquante pour eux que pour le public qui a goûté au résultat final. Bravo pour cette performance, je referais Montréal-Drummondville n’importe quand pour revoir un show d’une telle qualité.

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