I Giorni – Ludovico Einaudi

Ludovico_Einaudi-I_GiorniSorti en 2001

Le troisième album au piano du compositeur italien Ludovico Einaudi, I Giorni, se traduirait par «Les jours». L’album a eu une visibilité inattendue en 2011 au Royaume-Uni, alors que la pièce-titre a été diffusée à la radio. Einaudi reprend essentiellement la formule simple mais fort agréable qu’on pouvait entendre sur Le Onde, puisqu’il y joue seulement du piano sur toute la durée de l’opus.

Einaudi a l’habitude de débuter ses albums avec une introduction, mais il a fait exception sur celui-ci, commençant immédiatement avec Melodia Africana I. D’ailleurs, cette première musique semble presque débuter comme une berceuse, jusqu’à ce que la mélodie, plus vivante, change la donne. Les «Melodia Africana» sont d’ailleurs au nombre de 4 dans l’album. Sans être les plus marquantes, elles s’inscrivent très bien dans l’énergie que dégage cet opus.

I due fiumi qui suit rappellera le style de musique qu’on écoute dans un happy ending de film ou de jeux vidéo. Même à la première écoute, elle vous semblera peut-être familière. Idem pour In un’altra vita, légèrement plus chargée musicalement (mais toujours seulement au piano). En fait, peu de chansons ne vous donneront pas envie de vous bercer doucement, puisque les belles mélodies s’enchaînent les unes après les autres. Les Melodia Africana II, Stella del mattino, Samba (à ne pas confondre avec la musique brésilienne, car on reste bel et bien dans la douceur ici), Melodia Africana III, La nascita delle cose segrete, Quel che resta, Inizio ou Bella notte offrent tous de très belles mélodies qui vous berceront si vous cherchez une douce énergie relaxante.

Difficile de passer sous silence la pièce titre de cet album, I Giorni (qui apparait vers le milieu de l’opus). Musicalement, elle ne sort cependant pas particulièrement du lot. Oui, elle a une très belle mélodie, poignante et particulièrement douce. Mais au milieu d’un album où tout est lent et doux, c’est moins évident de faire la différence! Par contre, plus la pièce avance, plus on comprend que cette piste en particulier a été découverte même si c’est une dizaine d’années plus tard.

Et la dernière pièce, qui boucle la boucle, est Melodia Africana IV, qui fait écho à la première piste qui initiait l’album. Une bonne fin, quoique la grande majorité des pièces entendues dans I Giorni auraient été tout aussi parfaites pour clore cet enregistrement.

Ludovico Einaudi, comme compositeur de musique douce, rate difficilement sa cible. C’est seulement dommage que ce nouvel album se limite au piano, puisque le précédent (Eden Roc) avait intégré des cordes, ce qui ajoutait une nouvelle dimension particulièrement riche à sa musique.

À écouter : I due fiumi, In un’altra vita, I Giorni

*Choisir seulement trois pistes a été extrêmement compliqué, alors que la quasi-totalité de l’opus est parfaite à écouter. Si vous appréciez le style de ces quelques titres, gâtez-vous et écoutez la totale de l’album.

8,7/10

Par Olivier Dénommée

(Modifié le 21 mai 2014)

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