Par Olivier Dénommée
Critique de salon a reçu une invitation pour assister à la soirée Klez-Kabaret le mardi 10 juin, avec l’Orchestre de chambre McGill (OCM) dirigé par Boris Brott. Vous l’aurez compris, la musique juive était à l’honneur lors de cette soirée en deux parties. Je connaissais déjà l’énergie dégagée par le klezmer, musique festive, mais je n’en avais jamais entendu avec un orchestre de chambre en arrière-plan. Le résultat en était plus que convaincant.
Magillah
La première portion du concert mettait en vedette l’ensemble Magillah, dirigée par Henri Oppenheim. L’accordéoniste, guitariste et compositeur proposait sa Suite Tur Malka, accompagnée de poèmes montréalais en yiddish. La formation, qui comprend aussi Karen Young (chant), Vanessa Marcoux (violon), Simon Aldrich (clarinette), Michael Emenau (percussions) et Denis Chabot (contrebasse) jouait ainsi une version arrangée pour inclure les musiciens de l’OCM. Le résultat était envoutant. Les pièces, tantôt très lyriques, tantôt avec une belle énergie, ont plu à l’assistance de la Maison symphonique. Après la Suite Tur Malka, Henri Oppenheim a proposé d’autres de ses compositions.
Le journal d’Esther
En seconde partie du concert, l’OCM a joué une œuvre de Haralabos [Harry] Stafylakis, l’opéra Le journal d’Esther (en anglais The Esther Diaries, dont le livret est signé Ellen Frankel), interprété par la soprano montréalaise Sharon Azrieli Perez. L’œuvre parle entre autres du thème juif, même si la musique est beaucoup plus dramatique que le klezmer entendu en première partie. Pour ajouter à l’ambiance, le danseur Roger Sinha performait aussi sur scène en même temps que l’orchestre. Un moment très intense qui s’est terminé vers 22h.
Même si les deux portions du concert étaient très fortes, on retiendra surtout la première, pour son énergie plus que contagieuse qui a charmé la salle et son sens indéniable de la mélodie. C’était juste parfait. Magillah travaille en ce moment sur une campagne qui lui permettra d’endisquer la Suite Tur Malka. Plus d’infos ici.
(Crédit photo : Dominique Lepage)