Fontarabie – Fontarabie

fontarabie-album-coverSorti le 15 avril 2014 en ligne

Si la formation Malajube a marqué le paysage québécois de la musique indie franco-québécoise pendant les années 2000, les membres du groupe ont opté pour des carrières en séparées pour de nouveaux projets. C’est le cas pour Francis Mineau, le batteur du groupe, qui a fait Oothèque, mais aussi pour Julien Mineau, frontman de Malajube, qui a créé Fontarabie et son album homonyme. Évidemment, les influences «malajubiennes» demeurent très présentes, mais le nouveau band prend une direction plus psychédélique et plus orchestrale aussi.

L’album contient 14 titres, dont une bonne partie seulement instrumentale (près de la moitié). Justement, l’ouverture de l’album se fait avec Morula avec une montée assez intense vers la fin de la pièce. Union libre avec la peur est la première vraie chanson de l’album, où on reconnaît immédiatement la voix de Julien Mineau et son background musical. Reste que musicalement, la chanson a quelque chose de plus que plus orchestral que ce qu’offrait Malajube, avec des cordes et de la tension en masse. Gemma Galgani, quant à quelle, est plus aérienne même si son intro tente de faire croire le contraire! Idem pour 31.3.31 et R.I.P.V.I.P.

La pièce-titre Fontarabie, qui apparaît en plein milieu d’album, est la pièce instrumentale la plus longue de l’opus. Que veut dire Fontarabie, vous demandez-vous? À se fier à l’ambiance, c’est un peu un croisement entre une berceuse et une ballade mélancolique.

Mention à Larve humaine qui est probablement la chanson la plus énergique positivement et Forcer à quitter juste après, la plus épique. Les cuivres contribuent grandement à cette ambiance.

La plupart des compositions offrent deux énergies différentes très distinctes. La première, assez indie, rappellera immédiatement l’ambiance à la Malajube, surtout avec la voix. L’autre, plus lugubre et inquiétante, se fait surtout entendre dans les portions instrumentales. Les compos instrumentales DSM-5, Maniaque, Cosmogonie et Serpentine (la dernière pièce de l’album), par exemple, peuvent rapidement devenir stressantes. Tout de même, il y a généralement une bonne alternance entre les deux énergies, et rappelons que quelques compositions sortent de ce moule pour nous amener ailleurs, même si celles-ci sont des minorités dans l’opus Fontarabie.

L’album se laisse très bien écouter du début à la fin, il n’y a pas de problème là. Par contre, il faut rappeler ce que ce groupe est : cela reste un side project à Malajube, une fantaisie que voulait réaliser Julien Mineau. C’est réussi mais les compositions sont plus atmosphériques et intéressantes à écouter en background que des œuvres qui vont rester en tête longtemps. L’exception est probablement Forcer à quitter, mais trop peu de chansons dans l’album arrivent à nous marquer de la même façon. Il y a de bons éléments qui plairont à coup sûr aux nostalgiques qui s’ennuient déjà de Malajube et à ceux qui s’intéressent à cette vibe.

À écouter : Union libre avec la peur, Fontarabie, Forcer à quitter

7,9/10

Par Olivier Dénommée

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