Par Olivier Dénommée
Il est rare que Critique de salon sort de sa zone de confort, mais quand on le fait, on le fait bien comme il faut! J’ai fait un petit tour au Zoofest, festival parallèle à Juste pour rire, reconnu pour ses spectacles plus osés, plus grinçants que son équivalent mainstream. Donc, Critique de salon qui va voir un show d’humour? Ouais, pourquoi pas? Et pas n’importe lequel, celui-ci s’appelle Les z’importés, et a été créé pour la première fois en 2013. Il a vraisemblablement connu un assez grand succès pour revenir cette année.
Le concept est plutôt simple : les blagues racistes, ça vous dit quelque chose? Si ça peut vite devenir malaisant, les humoristes du spectacle les utilisent à leur avantage, soit pour démentir un stéréotype sur leur propre groupe ethnique, soit pour le valider, soit pour blaster une autre ethnie, voire le peuple québécois en général lorsque c’est possible. Tout le monde est attaqué également dans ce show mettant en vedette Mehdi Bousaidan, Bruno Ly, Bun Hay Mean, Jorge Gil et Eddy King à l’animation. Dans la programmation, on peut aussi voir le nom de Richardson Zéphir, mais il n’a pas offert de prestation lorsque j’ai été au show.
Quelques beaux moments : les anecdotes de jeune papa ainsi que de beau-papa d’Eddy King, la recette miracle d’une bonne chanson de rap de Mehdi Bousaidan, les savoureux stéréotypes sur les Chinois confirmés et amplifiés par Bun Hay Mean, l’histoire des chats et des gâteaux de Jorge Gil… Une heure bien compacte de rires, tantôt francs (et peut-être un peu trop forts, désolé à la salle), tantôt un peu jaunes. Les humoristes jouent très bien le jeu et savent exploiter tous les clichés possibles par rapport aux questions raciales, faisant rire et même réfléchir.
Noirs, latinos, asiatiques, arabes, Français (ce n’est pas une ethnie, mais les différences culturelles avec nos cousins est aussi une façon de faire de l’humour) se donnent donc rendez-vous, pour une deuxième année, durant le show Les z’importés. Il reste deux représentations encore, les jeudi et vendredi 17 et 18 juillet prochains, à 23h30. Ça se passe à l’Agora Hydro-Québec de l’UQAM (ne vous trompez pas comme moi : c’est à la station Place-des-Arts que vous devez aller).
Plus d’infos ici. Vous ne le regretterez pas.
Critique de salon 