The Black Market – Rise Against

Rise Against Black marketSorti le 15 juillet 2014

Rise Against ne nous aura pas trop fait attendre, moins d’un an après Long Forgotten Songs, qui était une compilation de covers et de B-Sides que le groupe a enregistrés depuis sa formation, en sortant The Black Market, un septième album studio faisant officiellement suite à Endgame, paru en 2011. Cela fait un certain temps déjà que le groupe semble avoir trouvé sa formule et ce nouvel album ne s’en éloigne pas beaucoup.

Même si les premières secondes de The Great Die-Off nous font demander où nous amène le band, on revient rapidement dans notre zone de confort. Un punk-rock agressif avec la voix de Tim McIlrath qui crie juste assez pour sentir l’agressivité sans que ça en devienne désagréable. On ne bouleverse pas les conventions de Rise Against et c’est correct. La suivante, I Don’t Want to Be Here Anymore, est le premier single de l’album et contient tous les ingrédients de Rise Against : un tempo rapide, des passes plus agitées versus d’autres plus douces et un refrain engagé qui reste dans la tête. Malgré cela, cette chanson ne sera probablement pas parmi les plus marquantes du groupe.

Une drôle d’impression me traverse l’esprit en entendant Tragedy + Time : le style de compo rappelle le style beaucoup celui de Paramore, voilà quelques années déjà. Avouez que vous aussi, vous arriveriez presque à remplacer la voix par celle de Hayley Williams, et vous y croiriez! Comme quoi on peut puiser ses influences partout, même quand on est un des grands groupes de punk-rock.

Pour The Black Market, pièce-titre de ce septième album, seul le refrain arrive à retenir l’attention, et la même situation semble s’appliquer sur une bonne partie des autres titres. Il y a bien quelques chansons plus agressives (The Eco-Terrorist in Me principalement), d’autres à tendance plus rock (Sudden Life, Zero Visibility (qui sonne presque trop familier)), elle n’arrivent juste pas à rester en tête autant qu’il faudrait. Une exception : Methadone a une rythmique intéressante et une belle mélodie qui nous rappellent pourquoi on aime Rise Against. Aussi, comme c’est le tradition, le band offre une chanson douce. People Live Here se présente comme une pièce guitare-voix, avec une belle construction au fil de la chanson. Les violons arrivent avec des percussions légères en renfort. Cela pourrait parfaitement finir l’album, mais on veut plutôt boucler la boucle avec Bridges. Une dernière chanson qui a un bon rythme mais qui ne restera pas non plus en tête.

En fait, même après plusieurs écoutes, il est difficile de dire quelles chansons se démarquent vraiment, à part celles mentionnées. Il semble que cet album ait été écrit comme un tout et comme une suite logique à Endgame, qui avait justement pris un virage justement plus rock et plus engagé. Mais la plupart des chansons sont moins punchées que le précédent opus, en plus de seulement répéter la recette qui avait été un succès la première fois, mais pas assez pour que l’on ne sente pas une légère redondance. Sans être un mauvais album à écouter, Rise Against n’est clairement pas à son meilleur sur The Black Market. Même la pochette n’est pas aussi éclatée que ce à quoi le band nous a habitués. Souhaitons que d’ici deux ou trois ans, le groupe revienne avec un album aussi engagé, mais un peu plus innovateur que celui-ci.

À écouter : I Don’t Want to Be Here Anymore, Methadone, People Live Here

6,8/10

Par Olivier Dénommée

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