Une nouveauté du Heavy Montreal dans cette édition est l’abondance des groupes punk. GrimSkunk, un groupe montréalais qui roule sa bosse depuis plus de 25 ans fait partie de cette cuvée servant à attirer un plus large public.
Set Fire!, son dernier album paru à date s’ouvre avec Falling Into Shadow au son typiquement punk. S’ensuit Fuck Shit Up, une chanson rapide aux thèmes anarchiques rappelant les Sex Pistols. J’ai beaucoup accroché sur Set Fire to the Nation, aussi rapide qu’entraînante, sans tomber dans le cheezy.
Sunless Summer a un son plus rock, tandis que Moral Bigotry sonne parfois comme du vieux Slayer. Voilà le principal avantage de cet album : il est à la fois entraînant et varié. Les musiciens font du très bon travail. Même le chanteur ne tombe pas dans le piège des cris inutiles pour montrer qu’il ne sait pas chanter, car il arrive à bien exécuter ses notes.
Green Pixie a une rythmique qui donne envie de danser tout en ayant un riff complexe sans être difficile à suivre. Il semble évident que les musiciens ont du plaisir à jouer. J’ai même l’impression d’avoir entendu un clavier dans Snake in the Grass et Don’t Ask Questions entre autres. C’est loin d’être désagréable.
Tout au long de l’album, on entend 14 chansons à la fois semblables et différentes en même temps. On ne s’en lasse pas. Est-ce moi ou Stand My Ground sonne très reggae? Vraiment pas désagréable. On retrouve aussi dans l’album des éléments de ska et même de beach rock.
Set Fire! ne tombe pas dans le piège des albums qui gardent les chansons les moins solides pour la fin. Free Spirit, très influencé par la musique latino, donne une saveur exotique agréable à l’album, tandis que la ballade de fin, Everybody Hates You, est plutôt déprimante dans son choix de sujet avec la musique. Sinon, l’album est en somme une réussite du punk québécois. À ne pas manquer si on aime le genre.
Vous pouvez entendre l’album complet sur la page Bandcamp de GrimSkunk.
À écouter : Set Fire to the Nation, Green Pixie, Free Spirit
8,3/10
Par Sacha Dürig