La Bronze – La Bronze

La BronzeSorti le 16 septembre 2014

Cela aura pris deux ans après son EP éponyme avant d’enregistrer un album complet, mais cela en aura valu l’attente. Nadia Essadiqi, alias La Bronze, est une artiste qui s’amuse dans un registre indie-pop-rock mais aussi trip hop. La Montréalaise est d’ailleurs appuyée par Sébastien Blais Montpetit (Radio Radio, Champion, Caracol) à la réalisation. Cela donne un album éclectique mais cohérent dans la ligne directrice.

Dès les premières secondes de Sache que, La Bronze impose le rythme d’une voix assurée au milieu de l’ambiance plutôt indie. La meilleure partie est le refrain, simple mais accrocheur. Dans Explose-moi, la voix occupe encore plus d’espace, mais cette fois sur un fond plus synthpop particulièrement efficace. Sans parler de l’usage impeccable des voix à plusieurs moments clés de la chanson. Du bonbon pour les oreilles.

Si le blues de Vortex ne nous fait pas autant frissonner que les précédents titres, le refrain de La jeunesse féline est dur à résister. En fait, plus on l’écoute, plus la chanson devient accrocheuse, probablement à cause de la force du hook vocal dans le refrain. La chanteuse se lance même dans une portion parlée à l’approche de la fin, ajoutant à l’énergie revendicatrice de la chanson.

Dans un registre beaucoup plus léger, La Bronze nous propose Mon cœur est fauve. Une petite musique électronique sautillante donne le ton à la chanson, qui devient plus chargé et sérieux à chaque refrain, afin de mieux revenir à cette ambiance sympathique. Personne ne sera surpris d’apprendre que cette chanson a été composée en collaboration avec Misteur Valaire.

Même si Pas pour tes beaux yeux que je crèverai les miens a un titre un peu trop long, la ballade au accompagnée au clavier offre une belle mélodie généralement bien sentie. Cela nous amène à Gros champ, qui vous rappellera le populaire style des Black Keys.

Ouvre-moi ton plexus bébé est étrange; un début ambiant tendu avec voix sous forme de narration. Cela nous mène à une ballade très douce avec une voix qui vise juste. La magie de la poésie semble seulement disparaître lorsqu’elle dit «bébé», qui est un peu superflu. Cela nous amène à J’ai les étoiles dans ma chambre, dernière piste de l’album. Avec les cordes et les percussions omniprésentes, cela fait une finale plutôt épique. La ligne vocale de La Bronze semble ici presque seulement appuyer la musique, mais elle réussit à apporter à cette ambiance avec ses paroles et sa ligne vocale répétées. L’album se termine en force.

Bref, on a droit à un premier album parfaitement muri de La Bronze. Peu importe le registre musical, la chanteuse semble à l’aise et pratiquement chaque titre a un petit quelque chose qui vous incitera à le réécouter quelques fois de plus. En plus, plusieurs de ces chansons s’écoutent encore mieux de fois en fois. Même si toutes les chansons n’ont pas la même intensité, tout est assez cohérent et sa poésie, même si elle traite de sujets communs, se laisse très bien écouter du début à la fin. Pour son premier album, La Bronze vise déjà dans la bonne direction.

À écouter : Explose-moi, La jeunesse féline, J’ai les étoiles dans ma chambre

7,9/10

Par Olivier Dénommée

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s