Après avoir laissé sa trace lors de la deuxième édition de La Voix à TVA, la jeune Tamara Weber-Fillion a eu l’occasion de faire un premier album mettant en vedette sa voix toute particulière. Entourée de Rachel Hardy-Berlinguet et de Rosemarie Richard, elle propose un album sensible et particulièrement mélodieux à saveur folk-pop intitulé Time, Wind & Fire.
La première chose qu’on retient, c’est probablement la voix un peu juvénile de l’artiste. Ensuite, on entend les harmonies vocales, nombreuses mais terriblement efficaces. Le reste de l’instrumentation est plutôt simple et léger, nous permettant de vraiment nous concentrer sur la ligne vocale.
Par exemple, on débute doucement avec Dorian Gray. Une guitare acoustique, un peu de piano, de la batterie très loin dans le mix… et des voix envoutantes au premier-plan. En plus, cette chanson est loin d’être la plus accrocheuse de l’opus. Déjà plus émotif, Bottle to the Sea qui vient juste après a un petit quelque chose de nostalgique et ne laissera pas indifférent. Ajoutons Let’s Face It dans ce même registre (tout en mentionnant l’excellente petite passe vocale vers les ¾ de la chanson), Everyday is a Dying Day et Falling Star (avec la collaboration du chanteur Lawrence Caster). Mention également à Rachel et son passage à l’harmonica bien senti. C’est Leaves qui clôture d’ailleurs l’opus, une pièce guitare-voix simple mais aussi touchante.
Coup de cœur personnel de l’album : Let Me Be. Progression et instrumentation simples, laissant la place à des paroles accrocheuses et des chœurs en arrière. C’est juste parfait. Et que dire du solo (de clarinette si j’ai bien reconnu le son)?
Même si ses chansons offrent un bon équilibre entre pop et folk, certains titres penchent un peu plus d’un côté de la balance. Notamment, Unsettled Heartbeats, Love in the Snow et The Breakdown ont un penchant plus évident pour le côté pop.
À peu près toutes les chansons sont accrocheuses, notamment dans la ligne vocale irréprochable et poignante. Musicalement, le registre folk-pop doux est peut-être un peu surutilisé d’une chanson à l’autre; plus de variations auraient pu être envisagées par Tamara et son groupe. Cela reste un solide premier album qui fait du bien un matin pluvieux d’automne; il faut seulement faire attention de ne pas en abuser!
Petit clin d’œil au titre de l’album, qui reprend en fait les initiales de l’artiste (TWF), tout simplement! J’ai pendant trop longtemps cherché un lien avec Earth, Wind & Fire!
À écouter : Let Me Be, Falling Star, Rachel
7,8/10
Par Olivier Dénommée
(Modifié le 6 novembre 2014)