Avec plus de 100 000 albums vendus depuis le début des années 2000, le rappeur trifluvien Sir Pathétik s’est imposé comme une figure importante du hip-hop québécois. Pour son 12e album en carrière, en magasin depuis le 9 décembre, l’artiste se présente dorénavant sous le pseudonyme Sir Path. Il a accordé une entrevue à Critique de salon pour parler de son parcours qui l’a mené à son nouvel album, Le Québécois.
«Cela fait déjà longtemps que le le nom Sir Path s’est imposé. Mes fans m’appelaient comme ça, mes chums aussi», résume Raphaël Bérubé, plus connu sous son nom de scène. Le changement lui a aussi permis de prendre une direction plus mature dans ses textes. «J’ai tassé les chansons plus provocatrices que j’avais l’habitude de mettre dans mes premiers albums. Je voulais faire un album pour les fans qui me suivent depuis toutes ces années.» Sir Path a fait appel au producteur Sonny Black, qui a aussi travaillé avec des artistes comme K’maro et Corneille.
Fier
Même si Le Québécois ne déroge pas complètement du style des précédents opus du rappeur, deux éléments importants ressortent en écoutant l’album, à commencer par la thématique. «Je suis fier d’être québécois et je trouve que cette fierté est trop diluée dans la musique populaire. Sans être nécessairement plus engagé, l’album parle de sujets typiquement québécois», souligne Sir Path en spécifiant que c’est un peu un adon que l’album ait pris cette direction. L’autre élément nouveau? La présence au premier plan des guitares sur les 17 chansons de l’album, dont certaines ont puisé des inspirations dans le folk. «Je m’intéresse à beaucoup de styles, par exemple le folk guitare-voix avec William Fitzsimmons. Je trouve qu’on n’entend pas assez de ce genre de musique au Québec.»
«Le secret pour faire un nouvel album à chaque année, c’est de ne pas être boqué sur un style particulier, estime l’artiste. Moi j’aime toucher à des choses nouvelles et mes fans me suivent.» Si Sir Path n’arrive pas à dégager une chanson fétiche sur son nouvel album, il admet qu’il a eu droit à un beau fou rire. «Après avoir enregistré Raymond, j’ai dû rire pendant une bonne demi-heure! J’avais enregistré ça pour rire, pour faire une chanson un peu à la Trois Accords.» La chanson se veut la parodie de l’histoire d’un homme un peu «redneck» qui ne vit que pour la musique country.
Lancement thématique
Il est possible de se procurer l’album depuis mardi, mais le lancement officiel de Le Québécois n’aura lieu que le lundi 15 décembre, en formule 5 à 7, dans les locaux de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. «Nous avons proposé l’idée à la Société et elle a adoré le concept. Nous demandons même aux fans de venir en bleu pour l’occasion. Ce sera aussi une occasion pour nous de faire un lancement plus intime qu’à l’habitude», explique l’artiste. On attend de 150 à 200 fans au lancement.
«Si vous voulez vivre un vrai feeling, si vous voulez passer un bon moment avec quelqu’un qui ne se prend pas pour un autre, venez me voir en show; on va avoir bien du fun!» résume Sir Path. Il fera le tour de la province au cours des prochains mois, mais n’a pas encore de date officielle à Montréal après son lancement.
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De Trois-Rivières à l’ADISQ
Originaire de la Mauricie, Raphaël Bérubé s’est intéressé jeune à la musique avant de faire une première démo dans la mi-vingtaine. Cela l’a mené à lancer son premier album, 3 ans de trippe après, en 2003. Même s’il ne vient pas de Montréal, Sir Path n’estime pas avoir eu plus de difficulté que les autres artistes de sa scène. «Lorsque j’ai commencé, le milieu du hip-hop québécois travaillait ensemble pour faire découvrir au public notre musique, face à la domination américaine. Aussi, à mes débuts, j’avais des sujets plus provocateurs et je disais ce qui ne se disait pas. J’étais plus tannant dans le temps!» Appuyé d’une bonne équipe et par des vidéoclips qui ont beaucoup tourné à MusiquePlus, Sir Path et sont art se font fait connaître d’un plus large public. Son succès lui a même valu le Félix de l’«album de l’année – hip-hop» en 2009 pour son opus Avant k’tu m’oublies. «Lorsqu’on fait quelque chose de différent qui attire l’attention, l’endroit d’où on vient a peu d’importance. Le meilleur exemple est Fred Pellerin», conclut le rappeur.
[Texte aussi publié dans le journal L’Atelier à l’UQAM]
jai 53 ans jadore ce jeune ces chansons vienne nous chercher ces ma fille il y a quelque année qui me la fais decouvir et depuit jachette ces album continue mon beau et bravo tu vas aller loin xxx maman louise 53 ans aime le rap