Chameleon – Helloween

Helloween-Chameleon-FrontalSorti le 31 mai 1993

Vous l’avez probablement oublié, mais il y a très longtemps, j’ai commencé une série de critiques qui, à terme, couvrira la totalité des albums studios (plus le premier EP) d’Helloween. Cependant, j’ai arrêté en chemin et ce n’est pas un hasard si c’était au moment de m’attaquer à cet album. Si j’ai mis autant de mois avant d’écrire cette critique, c’est bien parce que j’appréhendais l’heure de ma vie que j’allais perdre à écouter un des pires fiascos de l’histoire du métal.

Je vous dévoile le punch de ma critique dès maintenant : on a ici le pire album, et de loin, de la discographie d’Helloween. Mon problème avec les groupes qui décident de changer de style n’est pas le changement en soi, mais la pertinence de ce changement et l’originalité du résultat final. Ici, juste à voir la couverture de l’album, on a un avant-goût de ce qui nous attend.

Un album bourré de problèmes

Le problème avec plusieurs des chansons de Chameleon : leur manque d’intérêt et leurs choix douteux. Niveau manque d’intérêt, le côté métal de Helloween disparait totalement aux dépends d’un genre d’art-rock avec des aspects swing et même country.

Niveau choix douteux, citons par exemple First Time, la première chanson (également la meilleure de l’album) qui se termine avec des cris de singe dont on aurait aisément pu se passer. Un autre choix douteux est dans la composition en tant que tel. Dès la troisième chanson, I Don’t Wanna Cry No More, on a droit à une chanson acoustique, comme la balade Windmill. Trois chansons dépassent les sept minutes, dont I Believe, un somnifère à écouter, qui dure 9 minutes 11.

Giants, la plus métal des chansons, n’est au final qu’une tentative ratée de rappeler aux fans que le nom du groupe demeure Helloween et qu’ils jouent du «métal». Au final, la moitié de la chanson est basée sur un des riffs les plus basiques et inintéressants du genre et de synthés (je rappelle que le groupe n’a jamais eu de claviériste officiel ni dans son alignement studio ni en spectacle).

En revanche, Chameleon n’a pas que des points négatifs. Outre First Time, When the Sinner et Crazy Cat accrochent également, chacun à sa façon, mais aussi chacun de par sa différence avec ce qu’Helloween nous a habitué.

La seconde moité en gros

Le reste de l’album est en revanche tellement mauvais et long pour rien que je résumerai la seconde moitié de Chameleon en un court mot ou une courte phrase.

  • Revolution Now : Wat (non il n’y a pas de faute dans le mot).
  • In the Night : Encore une chanson acoustique?
  • Music : Elle aurait pu durer trois minutes qu’elle aurait eu le même effet!
  • Step Out of Hell : On dirait vaguement une version hard-rock d’une chanson d’un groupe style Bee Gees…
  • I Believe : J’ai décroché après deux minutes.
  • Longing : Yo guys, sérieux vos gueules!

Verdict

À éviter si vous êtes un fan d’Helloween (ou de métal plus généralement), à donner un essai si vous aimez le rock plus soft avec des pointes d’agressivité et d’expérimentation.  Ma note repose sur deux facteurs : j’ai trouvé une bonne partie de l’album ininspirée, et le fait que c’est un album d’Helloween. Si un autre groupe avait fait cet album, je l’aurais probablement pas écouté oui, mais surtout il aurait eu une meilleure note.

Avant de terminer, une petite anecdote. L’ancien batteur du groupe Ingo Schwichtenberg n’aimait pas vraiment cet album et en particulier la chanson Windmill dont il se faisait un plaisir d’appeler Shitmill.

À écouter : First Time, Crazy Cat, Windmill

4/10

Par Sacha Dürig

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