Le band montréalais Babylones joue dans un sympathique registre pop-rock indépendant très léger et planant. Son premier EP, éponyme, explore divers styles pour le band qui chante principalement en français.
La première chanson est Démissionnaire. Abusant un peu de la distorsion au début, on finit par avoir droit à une mélodie plus intéressante à écouter. Des riffs de guitare communs et un refrain à la Arcade Fire (de l’ère Funeral). Puis vient Badboy, une pièce lente et relativement lourde, et surtout moins accrocheuse. On passe vite à la suivante.
L’amour en Corée du Nord, encore dans la lenteur, nous amène plutôt dans une ambiance planante, avec un refrain qui nous berce. Tout se gâte avec Jusqu’au bout, chanson la plus désagréable de l’opus. Beat indie-rock correct, mais paroles gossantes avec voix qui rappelle Daniel Bélanger en beaucoup moins convaincant. Au moins, la suite se laisse mieux écouter : Nuits d’adolescence nous offre un brin de dynamisme tout en gardant un ton léger. Les trous noirs clôture le bref EP, avec ses synthés ambiants et sa voix douce. On arrive à mélanger les ambiances douces aux petites grooves indie subtiles. C’est plutôt réussi, et cela termine bien le mini-album Babylones.
Ces six titres arrivent à démontrer ici l’étendue du registre de Babylones. C’est peut-être un peu large pour un si petit album et on peut souhaiter que le band précise ses intentions s’il veut se démarquer des autres groupes du même style. En six chansons, c’est peu pour évaluer de la poésie d’un artiste, mais il y a des lignes intéressantes, même si les paroles ne sont pas l’attrait principal de l’opus.
L’album se trouve sur la page Bandcamp de la formation montréalaise.
À écouter : L’amour en Corée du Nord, Nuits d’adolescence
6,7/10
Par Olivier Dénommée