Il y a de cela une décennie et des poussières maintenant… Final Fantasy IX, un jeu et une trame sonore qui ont été attendus par tant d’admirateurs et admiratrices de la légendaire série RPG japonaise, sortait. Les fans pouvaient donc se réjouir au début de l’an 2000 d’un retour fulgurant de leur compositeur préféré : Nobuo Uematsu! Ce compositeur de renommée quasi-légendaire en était aussi, malheureusement, à une de ses dernières collaborations pour les trames sonore des cette série culte. Assez parlé de l’homme qui nous a amené tant de bonheur et parlons plutôt de la musique en elle-même!
La trame sonore du jeu commence par la musique pour le menu, intitulé The Place I’ll Return to Someday. Drôle de coïncidence : cette pièce a un lien aussi avec le fait que chaque joueur ayant joué au jeu s’est déjà dit «je retournerai dans cet endroit magique un jour». On a droit à une ambiance de médiéval-fantastique accrocheur. Ce thème peut rester en tête pour un bon bout de temps et l’orchestration de la pièce possède aussi un petit quelque chose qui amène l’auditeur a vouloir entendre les autre 109 pièces de l’opus, divisées sur quatre disques! Ne vous inquiétez pas, je ne commenterai pas les 109 autres pièces de la trame sonore, seulement ceux qui ont le plus marqué.
Parmi les titres les plus marquants, il y a le Vivi’s Theme. Pour donner une idée aux gens qui ne connaissent pas l’environnement de Final Fantasy, Vivi est un «Black Mage», et il a tendance à être légèrement maladroit, donc imaginez le thème, pas maladroit, mais juste un petit peu plus drôle que le reste de l’œuvre. Avant d’enchaîner avec quelque chose de plus sombre, mention honorable à Jesters of the Moon, une pièce qui présente deux personnages antagonistes qu’on retrouve un peu tout le long du jeu et qui méritaient largement leur propre thème. Cette pièce peut donner une bonne idée du côté cocasse de leur personnalité. Cela dit, dans le côté technique, cela donne surtout le goût de rire en même temps de fredonner l’air tout en bougeant un peu!
Évidemment Il y a Battle, le thème de combat qu’on entendra pas mal tout le long d’une partie. Bien construite et en même temps entraînante, elle motive à finir le combat le plus vite possible. Fanfare, comme on en trouve une dans toute trame sonore de Final Fantasy, ne change que très peu la mélodie; elle reste à peu près la même avec seulement un élément différent, une sorte de flûte, qui se rajoute aux mélange. Toujours dans les thèmes de combats il y a Boss Battle Theme qui rend l’aspect du combat encore plus lourd et une lutte pour la survie. C’est une des pièces de combat les plus représentatives de tout l’opus, même si cette pièce n’arrive pas à la cheville de Sword of Confusion. Celle-ci donne le sentiment que le combat est sans issue, donnant le désespoir au joueur d’arriver à en venir à bout. La pièce en elle-même un œuvre d’art! Nobuo Uematsu s’est surpassé avec celle-là.
Il y a aussi les lieux du jeu qui ont leur propre thématique spéciale. Pour donner quelques exemples : Frontier Village Dali, une pièce tranquille qui va bien avec le village. Marsh of the Qu Tribe, un endroit marécageux qui méritait son propre thème avec une lourdeur qui n’était toutefois pas nécessaire. Burmecian Kingdom, la ville où il pleut toujours. Il faut avouer que Nobuo n’a pas manqué son coup pour cette pièce qui mérite qu’on s’y attarde : c’est sombre et magnifique en même temps. Treno, the Sleepless City, la chanson qui pourrait par excellence jouer dans un saloon… mais non! C’est une ville où le luxe est partout! Assez parlé des villes, il y a aussi d’autres lieux dans le jeu qui ont des pièces à couper le souffle en terme d’atmosphère, dont Iifa Tree, cette pièce si sombre que ça en donne des frissons. Celle-là en particulier demeure mon numéro en termes de musique marquante! Oeilvert reprend le thème de The place I’ll Return to Someday, mais toutefois de manière un peu plus lourde, plus sacrée.
Même si j’ai parlé de beaucoup de thèmes, certaines musiques de circonstances méritent un clin d’œil particulier. Par exemple, Hunter’s Chance, qui est la musique durant un concours qui fait en sorte que le plus grand des chasseurs se voit mériter une récompense; sans oublier You’re not Alone, une pièce qui inspire des moments ou tout semblait perdu, mais qui amenait plutôt à un destin bien plus grand. J’ai particulièrement aimé cette pièce parce que c’est une des seules avec un semblant de guitare électrique. N’oublions pas non plus la pièce qui a marqué bien des fans de la série : Assault of the Silver Dragons, qui annonce pratiquement l’approche du dernier affrontement et qui a une saveur assez épique. À écouter en boucle!
Il y a aussi, à la fin de la bande sonore, une pièce avec chant, Melodies of Life. Une incontournable, chantée en japonais par Shiratori Emiko, qui a aussi fait la version anglaise.
Pour résumer, ce ne sont que quelques pièces musicales, alors que beaucoup d’autres méritent tout autant d’être entendues. Certaines sont plus sérieuses, d’autres un peu plus ridicules (dans le sens de léger). Je conseille entièrement la trame aux mordus de Final Fantasy, mais aussi à ceux pour qui cela leur est étranger, parce que ça vous absorbera dans un monde que vous connaissez que dans un univers que vous ignorez totalement. J’espère vraiment que vous saurez apprécier le talent de cet homme qui a consacré plusieurs années de sa vie pour nous donner des trames sonores riches en émotions. La créativité de Nobuo Uematsu apporte à plusieurs l’envie de rêver et il mérite amplement ces éloges.
À écouter : Disque 1 : Vivi’s Theme, Jesters of the Moon // Disque 2 : Sword of Confusion, Treno, the Sleepless City // Disque 3 : Iifa Tree, Rose of May // Disque 4 : Assault of the Silver Dragons, Melodies of Life
10/10
Par Maxime Hamel