Dolce Désir – Le Couleur

Le couleur dolce désirSorti le 17 février 2015

Doux désir d’un remonte-moral

L’EP Dolce Désir, plus récente parution du groupe montréalais francophone Le Couleur, nous propose une musique de type électropop à thématique d’amour et de rapprochements. D’abord, c’est mon tout premier contact formel avec le genre, moi qui ne saurais différencier le techno du house et le dance de l’électro : tous, pour moi, synonymes. Outre mon ignorance, je tente quand même un bref regard sur les cinq titres courts et étrangement dénommés à saveur estivale qui totalisent une vingtaine de minutes.

Si je puis qualifier ma première impression de légère et d’agréable, je dois dire que l’album est plutôt facile d’écoute et d’une saveur joyeuse et matinale. Bien que l’ambiance des mélodies valse toujours entre bonheur et mystère, l’équilibre entre les pauses de tempo et le boom-boom romantique est très bien appliqué. Le rythme, quand la grosse caisse [électronique] embarque, n’est pas trop changeant, mais qu’importe, c’est les instruments plus aigus qui donnent le cachet.

Je demeure toutefois indifférent quant aux chants, toujours suivant la mélodie, sans trêve ou monologues distincts, puisqu’ils ne rajoutent pas de dimension subsidiaire à l’œuvre. A contrario, l’utilisation de sons électroniques forme la force de frappe de Dolce Desir. L’EP est d’ailleurs d’une durée idéale, un album complet m’aurait pris probablement au piège dans les méandres des subtilités du genre et aurait rendu l’écoute un peu longue.

Impossible de ne pas remarquer tout de même les sons 8bit du temps des Donkey Kong et compagnie de la fin 1990 au début de la très onirique Autovariation #64. On se croirait dans une caverne mystique et cette pièce est mon coup de cœur. Également, une mélodie rappelant Safe and Sound de Capital Cities se dessine dans Tendresse particulière. Quelques similarités sonores peuvent d’ailleurs être observées entre ce groupe et Le Couleur. La cinquième pièce, bien que parée d’un très intéressant refrain aux accords mineurs, m’apparaissait un peu longue, de même que les versets un peu répétitifs à côté du reste.

À plus forte raison, l’utilisation étoffée des types de sons et les mélodies simples mais grisantes sont pour moi la première silhouette que je dresse et retiens de l’électropop. Dolce Désir est pour moi une bonne glace sucrée que l’on s’offre sous un soleil d’été.

Il vous est possible d’écouter cet album sur la page Bandcamp du groupe.

À écouter : Autovariation #64

7,7/10

Par Mathieu Laferrière

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