Electronic Symphony – Arkasia

Arkasia Electronic SymSorti le 5 mai 2014

Avec l’expérience transcendante d’Electronic Symphony, le producteur français Arkasia se métamorphose en maître de la mesure, de la rigueur et du raffinement. Après New World Disorder, qui en doutait?

Il est bien injuste, ce petit monde de la musique électronique. Des producteurs encore adolescents tel Madeon, Haywire et Hellberg commencent à tourner dans le monde, tandis que d’autres prennent leur mal en patience. C’est le cas d’Arkasia. Son plus grand problème est probablement sa politisation : c’est tellement plus simple de parler de fête comme tout le monde ! Il a pourtant sa petite trainée de fans depuis le début. Evolution l’avait révélé en 2011 comme la nouvelle perle de la communauté dubstep de ce monde, New Born et Phoenix ne faisant que confirmer la donne quelques mois plus tard.

Mais avec Electronic Symphony, là, on est ailleurs. Le producteur ne fait plus que surfer sur une vague dubstep amorcée par Caspa et Skream, il s’enfonce dans son style, le transforme et en créé un neuf, le sien. Cet album – son meilleur travail jusqu’à ce jour – est l’étape marquante dans le parcours d’un artiste que certains n’atteindront jamais. Celui où la musique se crée elle-même, s’élève au-dessus de la mêlée pour mettre en évidence son propre univers. Arkasia savait jouer du violon? En voilà du maîtrisé dans le premier titre Boards. Arkasia aimait le métal? En voilà de l’excellent dans Digital Spirit. Ces aventures sont une réussite tout en ne perdant jamais de vue son style qui l’a fait connaître, son fameux rythm dubstep trash un peu révolutionnaire.

Car l’album prend vraiment la forme d’une symphonie, toute neuve et toute… électronique! Si plusieurs titres reflètent une maîtrise insoupçonnée de l’ambiant, avec un sample vraiment super dans Stasis, d’autres comme Gravity et Away From Extinction rentrent au poste comme jamais. Ces deux derniers titres sont le reflet qu’Arkasia a bel et bien son style à lui. Les drops sont toujours là, la bass pesante aussi, mais tout cela est fignolé avec des build-up éclatés et complètement originaux. On voit qu’il s’est amusé, mais aussi qu’il a tout donné dans ce chapitre de sa jeune histoire. Évidemment Electronic Symphony n’est pas pour tout le monde, mais la reconnaissance revient toujours rejoindre les grandes œuvres dûment travaillées : cet album aura-t-il une gloire posthume?

Soulignons que l’album est à nouveau sous l’égide de la maison Heavy Artillery Recordings. Cette maison, connue pour repérer les jeunes talents, a propulsé Arkasia, mais peut-être serait-il temps pour lui de s’en émanciper. Les grands talents de l’électro l’ont tous fait – Ajapai est un des derniers sur cette liste – et cela leur a tous été bénéfique.

L’album est disponible pour écoute sur Beatport.

À écouter : L’album au complet, on ne le regrette pas!

8,7/10

Par Samuel Lamoureux

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