Femmes filantes – Lucie Love

Lucie Love Femmes filantesSorti le 8 avril 2015

Projet né du tandem Mathieu Cloutier et Marie-Noëlle Dubé, Lucie Love présente sa propre version de l’électro-pop : en fait, on parle «d’électro-grunge», avec des sonorités lourdes. Le premier EP du duo, Femmes filantes, vient donner un premier aperçu de ce qu’ils ont à offrir à nos oreilles.

Le début de Chanson chaude, lourd musicalement et chargé en tension sexuelle, n’a pas réussi à m’impressionner. Les deux chanteurs y vont d’un style différent, pour ajouter au contraste, bien que c’est Cloutier qui domine le plus durant cette première piste. Au moins, à partir de la moitié de la chanson, le rythme devient plus accrocheur, plus actif, mais en répétant la même ligne vocale qu’au début. Entrée en matière mitigée.

Les astres funambules vient, heureusement, en renfort. Musicalement, c’est solide et accrocheur, et vocalement, c’est aussi plus équilibré. Le refrain, toujours chanté par les deux, est aussi plus efficace, sans parler de la guitare à la fin qui ajoute à la groove.

Au début de Quelqu’un, on semble avoir droit à une pièce douce. Cette douceur sera de courte durée; le beat électro-pop arrivera très rapidement, avec des voix qui rappellent la ligne de Chanson chaude (mais avec quelques bonnes passes de la chanteuse). Ajoutez à cela un refrain aux sonorités revendicatrices et vous avez une bonne idée de la chanson.

Le EP étant très court, la dernière chanson est Les saisons déchues. Cette dernière débute avec un beat électronique sympathique, qui amène à un solide build-up. La ligne vocale, quant à elle, n’arrive pas à se démarquer avant le premier refrain, où il devient plus clair et plus efficace. C’est seulement un peu trop chargé par moments, mais somme toute réussi.

Normalement, un EP de 15 minutes n’est pas suffisant pour vraiment voir de quoi est capable un groupe. Pourtant, dans ce cas-ci, j’en avais bien assez de quatre titres pour définir mon appréciation du duo. Le côté grunge de Lucie Love n’a décidément pas réussi à me convaincre, et bien que les deux voix arrivent à créer une couleur intéressante, la voix masculine seule m’a laissé froid. Les textes sont intéressants à certains égards, mais s’apprécient probablement mieux après quelques écoutes. Un petit opus qui s’adresse probablement plus à ceux qui recherchent une certaine lourdeur dans leur électro-pop.

L’album est disponible sur la page Bandcamp du groupe.

À écouter : Les astres funambules, Quelqu’un

5,7/10

Par Olivier Dénommée

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