Nothing More est un groupe américain de métal progressif et alternatif qui a déjà six albums sous la ceinture. Son album éponyme est le premier à sortir sous un gros label, Eleven Seven Music, qui comprend entre autres des groupes comme Apocalyptica, Five Finger Death Punch ou encore Mötley Crüe. Autant dire que le band joue à présent dans les grandes ligues.
Nothing More (l’album) est un genre de croisement entre Breaking Benjamin (à l’époque de Phobia) et Pop Evil. Des chansons, comme First Punch, se font plus agressives, alors que l’on retrouve également des petites douceurs comme I’ll Be OK (bon, c’est plus une power ballad, mais bon, on va dire que ça compte).
Les deux premiers singles, This is the Time (Ballast) et Mr. MTV m’ont cependant un peu déçu, probablement parce qu’en raison du son général de cet album, je m’attendais à quelque chose de plus pop, de plus accrocheur et de moins générique. The Matthew Effect et Friendly Fire sont des chansons bien plus accrocheuses et auraient fait de meilleurs singles selon moi. Le troisième single, Jenny, est cependant un bon choix. Mais bon, comme c’est généralement le label qui prend ce genre de décision, je ne m’y attarderai pas plus longtemps.
Le vrai problème avec cet album est qu’il est long! 17 chansons, 70 minutes, c’est beaucoup trop pour un album de ce genre! Trois ou quatre chansons de moins n’aurait pas nui du tout! Surtout qu’il aurait été facile de les mettre en bonus ou dans un EP à sortir plus tard dans l’année.
De l’autre côté, il est plutôt bien, même si en voyant «prog» dans l’étiquette du band, je m’attendais à plus de complexité. On a droit à un album alternatif plutôt bien construit avec des éléments de post-grunge mis au goût du jour. L’intrumental, incluant le chant, n’ont rien à reprocher à qui que ce soit. Idem pour la qualité de production.
En bref, un groupe solide, capable de se hisser parmi les plus hauts, s’ils arrivent à se débarrasser de l’aspect générique qui hante certaines chansons et qui globalement plombe le niveau de cet opus.
À écouter: The Matthew Effect, Friendly Fire, Jenny
7,5/10
Par Sacha Dürig