Strung Out fait partie de ces nombreux groupes de punk rock signés sous le label Fat Wreck Chords, avec entre autres NOFX et Lagwagon. Transmission.Alpha.Delta, sorti le 24 mars 2015, est le huitième opus du groupe, six ans après Angels of the Underground.
N’ayant jamais entendu parlé de ce groupe avant que son nom n’apparaisse sur l’affiche du Heavy Montreal 2015, je ne peux donc pas comparer cet œuvre à leurs précédentes, cependant je peux affirmer avec certitude qu’on a affaire à un très bon album punk.
Les chansons dégagent une lumière agréable (figurativement parlant) et l’album sonne comme s’il était sorti en 1994, mais avec une qualité de production non négligeable. Ça sent l’écriture complexe et l’exécution à point, tout simplement. Dès Rats in the Walls, l’ouverture, on comprend avoir affaire à des musiciens professionnels, mais surtout à un groupe dont la réputation dépasse la frontière américaine et qui fournit ici un album à la hauteur de son talent.
Jake Kiley et Rob Ramos, les deux guitaristes, font de l’excellent travail avec des mélodies, des riffs et des solos accrocheurs sans pour autant tomber dans le commercial. La section rythmique, sans être envahissante, arrive à tirer son épingle du jeu et, finalement, Jason Cruz complète le tout avec un chant parfois clair, parfois d’une voix un plus rauque ressemblant à un mélange entre Billie Joe Armstrong (Green Day) et Chester Bennington (Linkin Park, Stone Temple Pilots).
Nombreuses chansons deviendront assurément des classiques du groupe. Citons les Rebellion of the Snakes ou encore Black Maps. La première moitié a de quoi faire rougir bien des groupes de punk contemporain. Rendues à la seconde moitié, les chansons, toujours très bien, semblent cependant se répéter par moments par rapport à la première moitié, entre autres avec Nowheresville et No Apologies, qui se rapprochent beaucoup par moments.
Par contre, ça demeure très mineur et l’album globalement est un petit bijou de punk. Plein de bonnes chansons, et même les moins bonnes demeurent parfaitement écoutables. Un incontournable pour tout amateur de punk, et les autres devraient lui donner au moins une écoute.
À écouter : Rats in the Walls, The Animal and the Machine, Black Maps
8,6/10
Par Sacha Dürig