M.I. – Masked Intruder

masked-intruder-miSorti le 27 mai 2014

En gros, si tu prends Simple Plan, que tu lui retires son côté emo et que tu le remplace par un peu de Green Day, tu obtiens Masked Intruder. Ah oui, et avec moins de talent que ces deux-là.

En fait, ce que je n’ai pas aimé fut la simplicité dans laquelle le groupe s’enferme tout au long de cet album. Long, répétitif, on a l’impression à la fin de la première écoute d’avoir entendu la même chanson plusieurs fois à quelques différences près. L’avantage est qu’on n’a pas le temps de réellement s’ennuyer devant une pièce qu’on a déjà passé à la suivante. Les chansons durent généralement autours de deux minutes, avec seulement deux pièces, When I Get Out et Locked Up and Lonely, qui franchissent le cap des trois minutes.

Les meilleurs moments demeurent la première pièce, I Fought the Law, qui rappelle l’époque aujourd’hui révolue où le pop-punk à saveur un peu emo était à la mode. La pièce suivante, The Most Beautiful Girl, bien composée, arrive  à maintenir le niveau. C’est à partir de Crime Spree que les choses se gâtent. La chanson en tant que telle est potable, mais elle témoigne déjà d’un début de répétition qui rendra la suite de l’opus de plus en plus ennuyant.

Saturday Night Alone ressemble à du mauvais The Offspring et casse définitivement la vibe provoquée par les chansons précédentes. Le reste par la suite est tellement insipide; on dirait une pâle copie de Simple Plan dont chaque chanson tourne autours du même thème, l’amour, et qui par ricochet rapproche trop les chansons entre elles. Malheureusement, alors que la cohérence fait souvent la réussite d’un album, ici elle cause plutôt sa perte.

Certains morceaux sortent du lot, comme You’re the One to Blame ou Weirdo, mais sinon, l’album M.I. n’en vaut franchement pas le détour. Du pop-punk très (trop?) bonbon et qui n’a selon moi pas sa place dans le line-up d’un festival comme le Heavy Montreal.

L’album se retrouve notamment sur Bandcamp.

À écouter : The Most Beautiful Girl, You’re the One to Blame, Weirdo

5/10

Par Sacha Dürig

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