Voilà un groupe qui joue dans un style que je n’avais jamais entendu auparavant. The Brains est un groupe montréalais de psychobilly. En gros, le rockabilly est un vieux style de rock datant des années 50 et popularisé par les Elvis Presley, Johnny Cash et autres. Le psychobilly, lui, y ajoute des éléments de punk-rock. Et le résultat est pas mal du tout!
Ni trop doux ni trop agressif, Zombie Nation arrive à établir le son du groupe, qui, si j’avais à le décrire, ressemble à une fusion entre Elvis Presley, The Offspring et l’expansion zombie du jeu Red Dead Redemption.
En infusant une énergie punk-rock à des guitares très vieux rock ’n’ roll, le band arrive à développer un son assez unique. Les premières chansons, R.I.P., We’ll Rise et We Gotta Go sont impressionnantes de par la découverte et la curiosité qui viennent avec la découverte d’un son innovateur. Le problème est qu’ils n’ont su arriver au même genre d’innovation côté structure et rythmique, ce qui fait que, rendu à la chanson-titre Zombie Nation, on finit par oublier les dernières pièces entendues, car l’effet de nouveauté est passé.
Niveau instrumental, tout est exécuté au quart de tour tout en gardant une certaine naturalité, le tout n’étant pas surproduit; on sent une certaine liberté au niveau de l’exécution qui donne un souffle agréable aux différentes pièces. Le chant, à la fois posé et imposant, s’imbrique très bien dans la section instrumentale.
Zombie Nation (l’album) a une musicalité typiquement américaine avec des touches de musique latine, à un tel point que certaines de ses chansons auraient pu servir de trame sonore pour la série Breaking Bad.
Un son original n’est pas suffisant pour créer un super album. Zombie Nation est un bel album, mais qui pourrait être encore mieux si le milieu avait disposé de plus d’originalité, si plusieurs chansons ne se ressemblaient pas autant, car, contrairement au milieu, le début et la fin déchirent. Bref, un groupe local qui innove, ça fait toujours du bien! The Brains a le potentiel de se hisser de plus en plus haut s’il continue d’exploiter ce son unique qu’il détient.
À écouter : R.I.P., We Gotta Go, Enjoy the Silence
7,3/10
Par Sacha Dürig