Voilà un groupe qui m’était totalement inconnu jusqu’à aujourd’hui! Ses albums étant tous sortis au courant des années 90 ou au début des années 2000, il est évident que les jeunes mélomanes comme moi auront plus de difficulté à dénicher ces perles. Il parait que les quatre premiers albums sont tous des must, mais, faute de temps, j’ai décidé de n’en écouter qu’un, Scream, Dracula, Scream!, sorti en 1995 et considéré par la critique comme son point culminant.
Honnêtement, ce fut une agréable surprise! L’ajout d’instruments à vent à de la musique punk fonctionne très bien et ajoute une couleur légèrement funky. Après avoir écouté ses 14 pièces, on ne peut que s’en sentir bien, tellement le groupe, entre autres grâce au saxophone et à la trompette, dégage une énergie positive palpable dans pratiquement chaque morceau.
Les premières chansons, Born in ’69 et On a Rope en tête, font figure de tête d’affiches de l’opus, de colonne vertébrale à l’album; bref, vous l’aurez compris, ce sont d’excellentes chansons qui mènent l’opus vers une solide première moitié.
Est-ce que l’originalité des instruments utilisés fait de Scream, Dracula, Scream! un album original? Oui et non… En fait, plusieurs chansons sont excellentes, mais, plus on avance au fil de l’album, plus la vibe se répète. Les compositions changent au fil de l’opus, mais on dirait que la direction, ou plutôt l’émotion que les chansons tendent à dégager, est toujours la même, c’est à dire la joie.
Loin de vouloir faire mon emo, je trouve que le groupe aurait gagné à essayer différentes vibes sans nécessairement se promener dans les terrains plus sombres, mais tenter de me faire ressentir différentes choses, car au final, la composition du groupe a beau être originale, on a l’impression que les compositions reviennent toujours au même, peu importe le riff ou le rythme utilisé.
Autrement, on a droit à un album plaisant, léger, mais pas du tout générique, sauf pour le point mentionné plus haut. Je recommande cet album surtout aux fans de punk et aux gens cherchant des groupes utilisant des instruments atypiques pour la musique qu’ils jouent.
À écouter : Born in ’69, On a Rope, Suit City
8/10
Par Sacha Dürig