Honnêtement, je ne connais presque pas Faith No More. Je l’ai connu parce que j’aimais bien sa chanson From Out of Nowhere, issue de son album à succès The Real Thing, mais surtout présente comme bande sonore dans NHL 2005, jeu auquel je jouais beaucoup étant enfant. Cependant, je ne l’ai réellement connu que lors de l’annonce de sa réunion en 2014 et surtout l’annonce comme tête d’affiche du Heavy Montreal 2015.
Sol Invictus a un immense fardeau à porter, car il doit prouver que Faith No More sait encore écrire des chansons dignes de ses deux albums phare, The Real Thing et Angel Dust. Bien que je n’ai pas trop accroché sur le premier, j’ai beaucoup aimé Angel Dust. Fort heureusement pour moi, le groupe ne semble pas avoir perdu son panache!
Après la chanson-titre Sol Invictus, qui sert en quelque sorte d’intro, Superhero lance l’album en force, avec le mélange d’agressivité et de complexité qui a rendu le groupe célèbre. Le groupe continue de miser sur les différentes et très variées influences, qui passent par le rock, le métal, le punk, le funk, le hip hop et bien d’autres.
Un autre aspect intéressant : l’utilisation d’un piano. Pas de claviers aux sons synthétiques, que du bon vieux piano. Son apparition dans des pièces comme Sunny Side Up ajoute un élément plus organique, plus naturel à la musique de Faith No More. Surtout lorsqu’ajoutée par dessus des guitares plus funky!
Vu le mélange de styles et d’influences, il ne faut pas s’attendre à du gros métal lourd et gras, mais plutôt à de la musique beaucoup plus nuancée qui n’hésite pas à brouiller les frontières entre le métal et les autres genres abordés sur l’opus. Un peu comme sur Angel Dust, on n’a pas un album commercial, mais plutôt de la musique complexe, tout en étant accrocheuse. C’est ce qui a fait le succès de Faith No More et il a choisi de poursuivre sur ce chemin dans Sol Invictus. L’intégrité artistique du groupe ne fait aucun doute et il est clair que la réunion est pour les fans et non pour l’argent. C’est ce qui rend Sol Invictus si agréable à écouter.
À écouter : Superhero, Separation Anxiety, Motherfucker
8/10
Par Sacha Dürig