Jasta – Jamey Jasta

jastaSorti le 26 juillet 2011

Jamey Jasta est le chanteur du groupe hardcore Hatebreed et du groupe de sludge metal Kingdom of Sorrow. Jasta est son premier album solo et, honnêtement, j’ai trouvé ça meilleur qu’Hatebreed.

Inutile de répéter mon avis sur le hardcore : je crois que mes précédentes critiques de groupes du genre parlent pour moi. J’ai également ce cliché (parfois vrai, parfois faux) qu’un album solo sera forcément une version édulcorée de ce qui faisait le succès de son groupe principal. Il est vrai que l’album de Jasta entre dans la même veine que Hatebreed, mais il se fait cependant pas mal plus mélodique que son projet principal.

En fait, j’ai même accroché à plusieurs moments. Très metalcore, mais avec des pointes de nu-metal par ci par là, Jamey Jasta crée de la musique à la fois brutale, directe et défoulante. Loin de révolutionner quoi que ce soit, cet opus se permet quand même quelques explorations, comme Jasta utilisant sa voix claire ou encore ses multiples collaborations, incluant Randy Blythe (Lamb of God), Phil Labonte (All That Remains) et Zakk Wylde (Black Label Society).

Chaque collaborateur semble apporter une touche de son groupe au projet de Jasta. Par exemple, Enslaved, Dead or Depraved, la collaboration avec Randy Blythe, sonne très groove, alors que Something You Should Know, le duo avec Phil Labonte, sonne plus metalcore des années 2000.

Cependant, mon coup de cœur de l’opus est sans contredit The Fearless Must Endure, en collaboration avec Zakk Wylde, dont les électriques solos de guitares s’intègrent à merveille avec l’énergie très rock’n’roll de la chanson.

De l’autre côté, certains morceaux, comme Heart of a Warrior ou Death Bestowed, qui clôturent l’album sur une note plus thrash, m’ont laissé sur ma faim. Après de si belles collabos, je m’attendais à une fin du tonnerre. Oui, ces chansons ont de l’énergie, mais ce n’est pas assez. Il manque la variété qui a permis à la seconde moitié de Jasta de relever le niveau de l’opus… avant qu’il ne retombe.

Évidemment, on n’échappe pas non plus aux clichés du metalcore, qui sont les breakdowns prévisibles et souvent inutiles ainsi que le style de cri très répétitif de Jamey Jasta. Sinon, cet album s’est avéré une belle découverte et du bon matériel pour un premier album solo.

À écouter : Walk That Path Alone, Enslaved, Dead or Depraved, The Fearless Must Endure

7,5/10

Par Sacha Dürig

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