Probablement parmi les groupes de metalcore les plus connus, Bullet for My Valentine se tient vraiment à la limite du core et du thrash metal, un peu comme Trivium à ses débuts.
De mon côté, je connaissais déjà cet album grâce à sa première pièce, Your Betrayal, que j’aime beaucoup. En écoutant ce troisième album de Bullet for My Valentine, j’ai constaté avec un certain soulagement qu’il ne s’agit pas de la seule bonne chanson du disque. La chanson-titre Fever, par sa rapidité et son riff tranchant, se démarque également.
En fait, cet opus globalement sonne plus métal que core, de par le jeu de guitare assez complexe et le peu d’éléments de metalcore clichés. Les scream sont peu présents et ne prennent jamais une chanson au complet et les breakdowns que je déteste tant, même s’il y en a dans certaines chansons comme Your Betrayal, ne sont pas des supplices auditifs comme je l’avais anticipé. Globalement, le metalcore dans Fever est très édulcoré et utilisé avec parcimonie.
Par contre, quelques moments m’ont bien mis sur les nerfs comme la ballade emo qu’est A Place Where You Belong. Mention spéciale à la chanson Breaking Out, Breaking Down que j’ai l’impression d’avoir déjà entendu plusieurs fois tellement elle n’a aucune personnalité.
Si l’on fait abstraction des chansons plus emo-core, on a un album très écoutable. Plusieurs passages et morceaux sont très bien et ce que l’on regarde au début (en plus des deux premières pièces, The Last Fight et Pleasure and Pain se démarquent également) ou plus vers la fin (Dignity et Begging for Mercy). On a un album généralement très constant qui n’emploie pas la formule «tous les œufs dans le même panier», gardant l’auditeur en écoute du début à la fin.
Certes, ce n’est pas un album parfait, mais en somme plutôt bien écrit, très bien exécuté par des musiciens talentueux et mélange bien agressivité et mélodies. Je le conseille aux fans de metalcore ou de métal plus «moderne», même si je conçois que l’expression est plutôt large.
À écouter : Your Betrayal, Fever, Pleasure and Pain
7,9/10
Par Sacha Dürig