Si je dégage une tendance en ce moment, c’est que nombre de groupes de metalcore se distancent tranquillement pas vite de ce genre. Le dernier Veil of Maya est plus prog et mélo-death, Motionless in White devient plus industriel, Upon a Burning Body a viré très southern/groove metal. Même Bring Me the Horizon, considéré comme un groupe phare du metalcore, change de son dans son nouvel album, dont on n’a que quelques chanson de sorties pour l’instant, témoignant de cet imminent changement.
Asking Alexandria ne fait pas exception. From Death to Destiny, son troisième effort, sonne très hard rock à la Five Finger Death Punch. Bien que je salue lorsqu’un groupe tente de nouvelles choses, sur cet opus, le résultat tombe à plat.
Après trois écoutes, j’ai de la difficulté à me rappeler d’une seule chanson outre les deux premières, Don’t Pray for Me et Killing You. Déjà, une première redondance est le thème de la destruction, de la révolte avec une ligne du genre «je veux détruire le monde», ou une de ses variantes, que l’on va retrouver dans beaucoup de chansons. Trop selon moi. La variété des paroles est importantes pour éviter les répétitions musicales.
Répétitions malheureusement trop présentes dans cet opus. Nombre de chansons manquent d’inspiration. Par exemple, voici une petite anecdote lors de l’écoute de cet album. À ma seconde écoute, j’ai écouté l’album dans le désordre sans m’en rendre compte, tellement les chansons étaient toutes pareilles pour moi. Attention, je ne dit pas que c’est un mauvais album. Comme je l’ai déjà dit, un mauvais album est mémorable pour les mauvaises raisons. Celui-ci est juste facilement oubliable.
L’autre problème de cet opus est la production. Surproduit, les mélodies et les guitares sont noyées dans une batterie omniprésente et bien trop forte et un chant drôlement mixé. Cela rend le tout difficilement écoutable et contribue à accentuer le défaut de redondance.
Bref, un album assez décevant qui risque de s’éclipser dans le reste de la discographie passée et à venir du groupe. À moins qu’il décident de reproduire ces défauts dans ses albums subséquents. Ce serait dommage.
À écouter : Don’t Pray for Me, Killing You, Break Down the Walls
5/10
Par Sacha Dürig