Intouchables – Bande sonore

Intouchables bande sonoreSorti le 26 décembre 2011

Le film Intouchables, touchante comédie dramatique française, a charmé bien des personnes à travers la France et la francophonie en général pour devenir un des films français les plus lucratifs de l’histoire. Sa musique a certainement aidé un peu à créer cette ambiance tantôt très sérieuse, tantôt extrêmement légère. Bref survol de la bande sonore.

Le côté classique et introspectif est signé Ludovico Einaudi lui-même, lui qui est maître dans les ambiances minimalistes et poignantes. Pour le reste, on mélange des musiques du registre classique et celles de la musique «noire» américaine, soit du jazz et du disco. Un mélange assez rare dans un contexte normal.

Note : Il semble exister plus d’une version de la bande sonore. Certaines mettent surtout de l’avant les œuvres de Einaudi, alors que d’autres favorisent les morceaux plus énergiques. C’est cette seconde version que j’ai écouté, probablement une version «américaine», où le film porte le nom anglais The Intouchables. Cette version comprend notamment deux hits de Earth, Wind and Fire, du George Benson et du Nina Simone.

Dans le film, la musique vient appuyer l’émotion de façon assez efficace; dans l’album, l’émotion est moins claire, mais on se laisse transporter assez facilement par les compositions de Ludovico Einaudi, notamment par Fly, qui démarre l’opus. Par contre, une alternance se fait à travers le disque entre pièces classiques et populaires. On passera donc d’une musique introspective à du dispo, puis à un retour au classique, puis un passage dans du jazz afro-latin, et ainsi de suite. Pour la constance du mood, on repassera.

Pourtant, l’écoute n’est pas laborieuse non plus : de nos jours, la musique classique et le jazz ont ceci de commun d’être les grands perdants de la montée de la pop, devenant tout deux des styles marginaux, dépassés, «vieux». Un peu comme à l’image du film, ces deux cultures complètement différentes finissent par se découvrir des choses en commun et à forger une amitié, qui se traduit par l’album qui mélange les deux genres sans complexe, ce qui est d’une extrême rareté. C’est certainement audacieux, mais pas nécessairement aisé à suivre pour l’auditeur moyen, qui aura certainement apprécié la bande sonore dans son contexte, mais qui ne la réécouterait pas «pour le plaisir» par la suite.

Bref, un très bon concept qui a sûrement vendu beaucoup grâce à la popularité du film, mais qui aurait pu être optimisé différemment pour être plus amical envers l’auditeur qui n’est pas nécessairement fan de classique ET nostalgique du disco.

À écouter : September, Cache-Cache, Una Mattina

6/10

Par Olivier Dénommée

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