Repentless – Slayer

Slayer_Repentless_CoverSorti le 11 septembre 2015

Est-ce que Slayer a réellement besoin de présentation? Un des membres du Big Thrash 4, dont l’album Reign in Blood a eu une grande influence sur le métal extrême, est de retour avec son onzième album qui fait suite à World Painted Blood, sorti en 2009. Ce nouvel opus est sorti dans la douleur. Le guitariste et principal compositeur Jeff Hanneman est mort en 2013 (il a cependant travaillé sur tous les morceaux de Repentless avant sa mort), remplacé par le guitariste d’Exodus Gary Holt, et le batteur Dave Lombardo a quitté pour une troisième fois, remplacé par Paul Bostaph, qui a déjà assuré la batterie pour Slayer entre 1992 et 2001.

Je ne peux que très peu comparer ce CD au reste de la discographie du groupe, étant donné qu’à part les classiques, je la connais très peu. Cependant, force est d’admettre que j’ai déjà entendu du meilleur thrash dans les années récentes (le dernier Exodus, par exemple, était excellent).

Ici, on a plutôt du thrash efficace, mais redondant. Alors que certaines pièces comme Implode, Take Control ou la pièce-titre Repentless fonctionnent très bien, d’autres comme Chasing Death ou Cast the First Stone servent de remplissage. Même que certains, comme When the Stillness Comes ou You Against You sont carrément mauvaises.

Par contre, le pire défaut de Repentless est sa répétitivité. Toutes les chansons se ressemblent. La voix de Tom Araya est la même du début à la fin et les riffs, bien souvent peu inspirés, semblent manquer d’âme par moments, comme si Slayer s’était senti obligé de sortir cet album pour rendre hommage à Jeff Hanneman. Sincèrement, je ne trouve pas qu’il s’agit du meilleur hommage possible au compositeur de talent qu’était Hanneman (il a quand même écrit les classiques Angel of Death, Raining Blood, South of Heaven et Seasons in the Abyss pour ne nommer que ceux-là).

Mais bon, l’album n’est pas que mauvais. Outre les bonnes chansons que j’ai nommées plus haut, les fans de thrash pur et dur vont sûrement trouver leur compte sur cet album qui n’est pas si mauvais. De plus, l’exécution est millimétrée et les solos de guitares sont pour la plupart savoureux. C’est juste dommage qu’un groupe avec une telle discographie et réputation nous donne l’impression d’avoir été obligé de sortir Repentless, surtout lorsqu’on considère que les fans attendaient du nouveau matériel depuis plus de six ans!

À écouter : Repentless, When the Stillness Come, Implode

6,5/10

Par Sacha Dürig

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