Rêves américains, tome 1 : la ruée vers l’or – Thomas Hellman

POCHETTE_THOMAS_HELLMANSorti le 18 septembre 2015

Le titre de l’album ne fait pas de mystère sur le thème qu’exploite Thomas Hellman. Rêves américains nous parle d’époques-clés de l’histoire américaine, notamment avec l’après-guerre de Sécession et la ruée vers l’or. Le titre nous apprend aussi que Hellman n’a pas l’intention de s’arrêter à un opus sur la même thématique.

Le 24 janvier 1848 nous met déjà dans cet esprit de la ruée vers l’or. Hellman en signe le texte, ainsi qu’une grande partie des autres de l’album. Le récit, souvent parlé, prend un ton plus proche de la littérature que de la chanson. Les rescapés de 49, la suite de cette histoire, est plus chantée, mais garde tout de même un ton de récit. Musicalement, les arrangements sont surtout faits autour de trois musiciens, avec des sonorités qui rappellent effectivement le Far West. Bref, c’est simple, mais plutôt efficace.

Il faut quand même quelques bonnes écoutes pour apprivoiser cette façon de faire. On sent que Thomas Hellman n’est pas vraiment en train de nous chanter quelque chose, mais plutôt qu’il raconte une histoire, accompagné par des musiciens. Une fois que c’est fait, on peut aisément apprécier les morceaux d’Histoire qu’ils offre à son auditoire.

Certains titres se démarquent des autres, pour leur sens de la mélodie, pour les arrangements, ou même pour le propos. Acres of Clams se veut doucement berçante, par exemple. Ou encore Frank H. Mayer, tueur de bison et Un homme sera toujours un homme, qui relatent un peu la mentalité de l’époque à travers les histoires de Frank Mayer et John Henry. Ou la très pince-sans-rire Une maison au bord d’un lac. Du bonbon. Ou encore Ô train et Freight Train, parce qu’on ne peut pas parler de cet époque sans consacrer des chansons aux trains! Et Le temps d’il y a longtemps (Auld Lang Syne), la finale qui nous ramène au classique air de Ce n’est qu’un au revoir, qui nous rappelle gentiment qu’il y aura une suite tôt ou tard.

Thomas Hellman n’a pas la prétention de nous donner un cours d’histoire sur les États-Unis, même s’il nous en apprend beaucoup à travers ses textes. Il souhaite présenter à travers cet épisode de l’histoire américaine la preuve de la résilience de l’être humain. Dans certains cas, c’est très facile à constater.

Quant au résultat final qu’il laisse sur l’auditeur, cela dépendra de chacun. Le côté conteur de l’artiste intéressera certainement plus aux amateurs de littérature qu’à ceux qui préfèrent simplement une musique pour relaxer, décrocher. À noter qu’un spectacle a lieu pour appuyer cet album et on devine que ce genre d’histoires passera encore mieux en live que sur disque. Pas de doute, c’est un travail massif qui a été réalisé ici, et on a bien hâte de voir si la suite de Rêves américains arrivera à pousser le concept encore plus loin.

À écouter : Une maison au bord d’un lac, Freight Train, Le temps d’il y a longtemps (Auld Lang Syne)

7,6/10

Par Olivier Dénommée

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