C’est armée de candeur et d’une grande modestie qu’Andy St-Louis présente son opus Petit bout de femme. Cet album, destiné à nous faire sourire et aussi à nous interpeler par les petits tracas et les petits bonheurs de la vie, atteint avec brio son objectif.
Préparez-vous à être propulsés dans un monde qui est le sien, mais aussi le nôtre.
La beauté de cet album est que la pétillante artiste à réussi à nous faire voir la vie à travers ses yeux et ses couleurs, sans toutefois la dénaturer. C’est par 8 pièces, teintées d’humour mais aussi de tendresse, que l’auteure-compositrice-interprète raconte le quotidien par sa beauté et ses défauts en nous permettant de nous reconnaître à travers diverses histoires. L’album rappelle une comédie musicale par laquelle nous voyageons à travers le temps, à travers les péripéties et les émotions dans l’univers cocasse de la protagoniste.
Toutefois, il ne faut pas vous méprendre : l’album est bel est bien un exercice musical achevé qui est chargé de thèmes musicaux variés par lesquels les histoires nous sont chantées énergiquement avec une surprenante musicalité. Comme l’expliquait Andy elle-même, une fois la musique écrite, il ne suffisait que d’ajouter les paroles. Nous nous retrouvons donc devant des pièces très travaillées et, pour le moins que l’on puisse dire, très riches. Mi-lyrique, mi-folklorique, l’artiste rappelle un peu Lara Fabian par sa façon de raconter les histoires en laissant passer les émotions tout en restant unique, notamment par son énergie et son sens de l’humour propres.
C’est un album charmant qui laisse parler beaucoup l’artiste. Sa démarche artistique est très méticuleuse, mais tout aussi explosive. Nous traversons l’album avec une certaine curiosité de savoir ce qui suivra. Pièce après pièce, nous découvrons une jeune femme décontractée et excessivement simple.
Un petit rayon de soleil avec des rythmes accrocheurs. Si j’avais à formuler une critique négative, ce serait que l’album n’est pas de ceux que l’on puisse écouter à tout moment et partout. C’est une œuvre qui demande de lui porter attention, par ses paroles qui nous racontent diverses anecdotes autant que par sa sonorité très énergique. C’est d’ailleurs cette écoute attentive que demande l’album qui n’aide pas à créer un lien affectif envers ce dernier. En effet, en ne nous permettant pas une certaine intériorisation des émotions transmises, il est difficile de s’y attacher sensiblement et de nous procurer ces sentiments fragiles que font toute la beauté de la musique qui nous touche au cœur que l’on retrouve habituellement.
À écouter : Bon karma, Raymond, Magnifique journée
Par Jolyane Lessard