CHRONIQUE : Soirée d’impro musicale avec le GGRIL et Joe Morris

IMG_7051Par Olivier Dénommée

Le GGRIL? Il s’agit du Grand groupe régional d’improvisation libérée, un ensemble de Rimouski. Joe Morris? Un guitariste américain passé maître dans l’art de l’improvisation, invité spécial de la soirée présentée à La Vitrola dans le cadre de l’OFF Jazz le lundi 5 octobre.

C’est Joe Morris lui-même qui a donné le ton à la soirée, débutant seul à la guitare pour une session d’improvisation frôlant les 30 minutes sans s’arrêter. Sa créativité et sa technique virtuose étaient impressionnantes, ce qui était souvent plus intéressant à constater qu’à écouter en tant que tel; le free jazz n’est pas pour tout le monde et c’est essentiellement ce qui était servi à La Vitrola ce soir-là!

IMG_7019Après la performance solo de Joe Morris, le GGRIL est entré en scène. C’est un groupe éclectique qui s’est présenté devant la petite salle. Différentes guitares, basse, contrebasse, percussions, accordéon, saxophone, violons, trombone, clarinette, trompette de poche… Et tous jouaient une partie improvisée. Surtout que la pièce «interprétée» en était une décidée par le hasard des cartes pigées (d’un vrai jeu de cartes). On a tout de même eu droit à quelques belles communions musicales, qui ont mené à l’entracte. Car les morceaux proposés étaient assez longs pour qu’on n’en entende que quatre à travers la totalité de la soirée, deux en premier set, deux en second.

Au retour, Joe Morris s’était greffé au groupe le temps d’une pièce avant de laisser la scène au GGRIL, jouant une composition d’une pianiste britanno-colombienne dont j’ai malheureusement égaré le nom. Cette composition était en plusieurs mouvements, avec chacun une identité propre. Malgré cela, les improvisations étaient plus que présentes et chaque musicien s’amusait dans la forme proposée. Certains mouvements se voulaient plus «choraux», par exemple, ce qui a amené les musiciens à jouer des notes plus longues.

IMG_7027En quatre pièces, on a entendu quatre façons différentes d’improviser en jazz. Bon, évidemment, cette musique ne s’adresse pas à toutes les oreilles. Les moins aiguisées au jazz entendront un brouhaha incessant et n’auraient que difficilement apprécié le spectacle, même les bouts les plus mélodiques. Reste que malgré ces notes qui semblent aléatoires à l’oreille, il y a une cohésion, une certaine réflexion derrière. C’est fascinant à constater ces subtilités qui font pourtant toute la différence.

Tout de même, j’ai eu ma dose de free jazz pour un moment!

(Photos : Olivier Dénommée)

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