Sorti le 18 septembre 2015
Le groupe québécois Whisky Legs se décrit comme de rock/soul/Rhythm & Blues, registre qui semble encore échapper à la sursaturation. Cela lui confère aussi la possibilité d’avoir un registre en fait très large, échappant aux étiquettes trop rigides. L’album Basement Confessions est un joli melting pot de ce que le band a à offrir musicalement.
Démarrons doucement avec la pièce-titre. Des cloches d’église, puis des bruits de pas servent d’intro ici. Après un peu plus d’une minute, la musique arrive enfin. Une musique mystérieuse qui confirme l’impression que cette première piste ne sert qu’à nous introduire à l’album. You Are, juste après, passe tout de suite à un RnB très entraînant. C’est aussi l’occasion de voir le talent vocal de Maude Brochu.
Les riffs sont souvent très rock avec un clin d’œil blues (pensons à King Street et à Needy Woman), mais les lignes vocales restent généralement assez proche du Rhythm & Blues (Scarlet, la douce This Thing, So Far Away, Too Late…). On a droit à quelques surprises, comme Gotta Say et Hit the Ground Running, très funky musicalement; dans cette dernière, cela fait exceptionnellement ombrage à la voix, au premier plan le reste de l’opus.
L’album Basement Confessions se veut extrêmement varié, et c’est d’ailleurs une des réussites de l’opus : arriver à mélanger diverses influences, sans que cela paraisse décousu. Certains titres sont plus mémorables que d’autres, c’est évident, mais l’ensemble est riche, bien ficelé et donne envie d’entendre la suite de ce que Whisky Legs a à proposer. À suivre, souhaitons-le!
À écouter : Scarlet, The Thing, Gotta Say
7,9/10
Par Olivier Dénommée
Critique de salon 