The Legend of Zelda: A Link to the Past – Bande sonore

Legend_of_Zelda_A_Link_to_the_PastJeu sorti le 21 novembre 1991

Lorsqu’on parle de la série The Legend of Zelda, le titre le plus fameux est très certainement Ocarina of Time, sorti pour la console Nintendo 64. On s’en souvient pour son histoire, ses débuts en 3D, et bien sûr sa musique. Mais le succès de ce dernier élément est aussi causé par Kōji Kondō, le compositeur principal de la série, qui a fait un travail exceptionnel avec la bande sonore de l’opus précédent, A Link to the Past.

Certaines mélodies écrites pour la première fois dans A Link to the Past sont devenues assez iconiques pour être reprises dans les autres jeux, un peu à la manière des airs récurrents dans les Final Fantasy. Il faut quand même remettre en contexte l’année de sortie, soit 1991, et le fait que le jeu était disponible sur SNES, limitant la qualité sonore. Ainsi, pour une bande originale en MIDI au réalisme et aux effets très limités, les ambiances créées par ces musiques sont impeccables, surtout celles des donjons.

Même la pièce d’ouverture du jeu, Title, est épique, du haut de son 18 secondes. La trame de Opening Demo nous met aussi déjà dans le bain du stress qui attendra certainement le joueur. Cela prépare mentalement pour des pièces comme Time of the Falling Rain, Forest, The Soldiers of Kakariko Village, Dark Mountain Forest, Dark World Dungeon, Priest/Ganon’s Message, tous des morceaux aux ambiances plus ou moins lugubres, sombres et tendues. Sanctuary Dungeon, avec sa lourde réverbération, est particulièrement redoutable ici.

Parmi les airs iconiques, retrouvons avec plaisir et nostalgie Overworld, le doux Karariko Village, Hyrule Castle, Select Screen et Princess Zelda’s Rescue qui mènera à la populaire Zelda Lullaby dans le jeu suivant.

D’autres amateurs se souviendront avec le sourire des sympathiques Guessing – Game House et Fortune Teller, aux sonorités si différentes de la musique ambiante du jeu qu’elles sont restées dans l’imaginaire de certains nostalgiques.

Évidemment, si vous n’avez jamais joué à ce jeu (excellent, en passant), la plupart de ces compositions ne vous évoqueront rien. Dans le cadre du jeu, elles participent grandement à cette vibe qui donnait envie aux jeunes joueurs de se surpasser pour vaincre les défis, toujours plus nombreux. La Boss Clear Fanfare offrait d’ailleurs un soulagement tellement grand que l’entendre de nouveau donne l’impression d’être invincible.

En réécoutant aujourd’hui on constate tout d’abord que la technologie pour la musique de jeux a évolué à la vitesse grand V depuis. Par contre, même avec une qualité moyenne, les morceaux ont fait leur effet et ont participé à l’immersion dans cet univers, ce qui n’empêcherait pas un joueur de se plonger à 100% malgré l’absence de réalisme des instruments. Si certaines pistes sont évidemment plus réussies que d’autres, bien rares sont celles qui n’apportent rien à l’ensemble. A Link to the Past n’est pas le jeu de la série le plus sombre, mais on s’assure de nous faire réaliser bien vite que ce n’est pas dans un pique-nique au parc qu’on s’embarque en y jouant. Réécouter cette musique inspire toujours le respect. Merci à vous, M. Kondō.

À écouter : Overworld, Sanctuary Dungeon, Princess Zelda’s Rescue

8,3/10

Par Olivier Dénommée

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