De Saint-Hyacinthe, le band Dead Blues Carnival est dans une classe bien particulière. On y reconnaît un côté blues, des influences country et une lourdeur non loin du métal. C’est un peu comme si Spiderbait poussait encore plus sa version de Black Betty.
Le EP The Turbo Spooky Outlaws ne contient que quatre pistes, mais donne une très bonne idée du registre du quatuor. Déjà, les titres sont assez évocateurs : le premier est Macho Redneck Werewolf. Disons qu’on entend rapidement le «macho redneck» à travers le jeu de guitare crasse et la voix qu’on comprend à peine et qu’on perd dans le mix. C’est cacanne, mais ça a son charme!
Dans Devil Lynch My Mind, on s’adoucit musicalement, laissant plus de place à la voix pour quelque chose de bluesy et d’assez cochon. Par contre, on apprécie davantage les chansons plus agressives, comme Losing Hope qui renter très, très bien au poste. Les riffs solides et la batterie lourde y sont pour beaucoup. Et c’est la lourde Don’t Leave Flowers on My Grave qui a le dernier mot, clôturant ce mini-album d’environ 13 minutes. Mention au solo de gazou vers la fin!
Difficile de cerner ce qui ressort le plus en écoutant le EP. La voix très caractéristique? Le son très garage? Le flou mélange des genres? Il y a certainement un peu de tout ça, et ce n’est pas pour déplaire. Dead Blues Carnival offre quelque chose de différent et d’assumé, et bien que son style ne s’adresse pas à toutes les oreilles, il trouvera preneur chez ceux qui veulent se surprendre les tympans un peu.
Découvrez l’album sur la page Bandcamp du groupe.
À écouter : Macho Redneck Werewolf, Losing Hope
7,8/10
Par Olivier Dénommée