2015 fut une année charnière en ce qui concerne le métal. Beaucoup d’albums, et surtout beaucoup de bons albums, ont paru au courant de l’année. On a également connu des fins tragiques, comme l’incendie d’une boîte de nuit en Roumanie pendant un concert du groupe Goodbye to Gravity qui a tué 63 personne, dont quatre des cinq membres du groupe, l’attaque au Bataclan pendant un spectacle des Eagles of Death Metal (je sais, c’est pas un groupe métal, mais rendu là on s’en tape un peu) ou encore la mort de musicien s: AJ Perro, batteur de Twisted Sister, Christopher Lee, qui, outre sa carrière cinématographique, a été narrateur pour Rhapsody of Fire en plus d’avoir son propre groupe ou, plus récemment, le légendaire Lemmy Kilmister, qui bravait déjà la mort depuis si longtemps.
Mais bon, la vie continue et 2016 est déjà à notre porte avec des albums qui s’annoncent excellents, un festival Heavy Montreal meilleur que l’édition de cette année (le line-up sera pas dur à batte en tout cas), etc. Sur ce, voici mon palmarès pour l’année 2015.
Mea culpa
Avant de commencer, j’aimerais faire mon mea culpa aux fans de Bring Me the Horizon. En effet, dans ma critique de son dernier album, That’s the Spirit, j’ai dit qu’il s’agissait du premier avec le claviériste Jordan Fish, alors qu’en fait il s’agissait du deuxième, Sempiternal étant le premier. Scusez.
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Les déceptions
Nightwish – Endless Forms Most Beautiful
L’album est bon, ce n’est pas le problème. Pour moi, Nightwish n’est pas capable de sortir du mauvais matériel. Par contre, après l’excellentissime Imaginaerum, la barre était (trop) haute pour le groupe et je n’ai pas pu m’empêcher d’être déçu en écoutant un album aussi convenu que celui qu’il vient de faire. Le groupe ne prend pas de risques et ça a donné un album bien, mais sans plus.
Luca Turilli’s Rhapsody – Prometheus Symphonia Ignis Divinus
Ici, on a le contraire : un album qui en fait trop. On a trop d’orchestres, trop de claviers, trop d’effets sonores et, au final, le groupe en tant que tel est relégué en arrière-plan, devenant presque inutile à plusieurs endroits. La répétitivité de la section rythmique est franchement agaçante et m’empêche d’apprécier les mélodies à leur juste valeur.
Slayer – Repentless
C’est simple : l’album ne semble pas inspiré. Du thrash classique, simple, générique, monotone, ennuyant. Quelques chansons sont bien, mais c’est loin d’être le meilleur opus du groupe. J’en ai fait une critique plus complète disponible ici.
Amberian Dawn – Innuendo
Trop pop, trop simple, on dirait que ce qui a fait l’excellence des trois premiers albums a complètement disparu au profit d’une simplicité agaçante et qui met en relief le non-sens des paroles de ses chansons.
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Le top 10
Le meilleur album du groupe depuis un bon moment. Il s’agit d’un retour aux sources power et néoclassique du groupe tout en incorporant des éléments présents dans sa discographie plus récente. Il a encore de l’inspiration et ça paraît sur cet opus.
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Un album dans le style auquel le groupe nous a habitués. Puissant, mélodique et avec plusieurs chansons notables, dont Kiss of Fire, ma préférée, et qui contient quelques accents presque black métal vraiment intéressants. Une bonne suite à Iconoclast.
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Un mélange de prog et de black métal, ça donne le dernier Enslaved. Chaque pièce dure au minium huit minutes et, avec six pièces, aucune ne sert de remplissage. L’album prend son temps, sans que ça en devienne trop long. Bref, le résumer ici serai trop long, donc je me contenterai de vous le recommander.
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7 – Distoriam – Chapter I: Vinlanders
Il est rare qu’un premier album se retrouve dans mon top 10, car ils sont souvent embryonnaires d’un style qui se développe au fil du temps. Cependant, celui-ci fait exception. Un très bon album folk métal d’ici, preuve que le talent, c’est pas ce qui manque dans le métal québécois! Ma critique ici.
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6 – Blind Guardian – Beyond the Red Mirror
Blind Guardian est rarement synonyme de déception. Beyond the Red Mirror permet au groupe de consolider sa place parmi les hautes sphères du power métal symphonique. Puissant, épique, grandiose, nuff said!
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5 – Carach Angren – This is No Fairytale
Le groupe néerlandais nous a maintenant habitués aux albums concept racontant une histoire sombre, crue. Sur ce quatrième opus, le trio explore les contes d’enfance avec un angle qui leur est typique, plongeant allègrement dans le morbide et le sanglant. Un autre petit bijou de la part de Carach Angren.
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4 – Pyramaze – Disciples of the Sun
Une de mes plus belles découvertes de 2015. Le groupe danois de power/prog pond ce quatrième opus, sept ans après Immortal, et qui s’avère être une claque au visage. Cet album regorge de belles chansons et ce groupe mérite d’être plus connu.
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3 – Gloryhammer – Space 1992: Rise of the Chaos Wizards
Gloryhammer, c’est le vent de fraîcheur dont le power métal avait grandement besoin. Ce deuxième opus permet au groupe écossais de plonger dans les clichés du power métal tellement profondément qu’ils se les approprient et les adaptent à leur sauce, avec un résultat impressionnant.
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Un des meilleurs albums du groupe en carrière, rien de moins. Kamelot, avec son onzième opus, arrive à la fois à conserver son style tout en le renouvelant. On sent vraiment un regain d’inspiration de la part de Thomas Youngblood et la contribution du chanteur Tommy Karevik, dont c’est le deuxième album avec le groupe, est évidente. Un retour plus que solide pour Kamelot.
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Mon dieu que je m’attendais pas à ça en écoutant Meliora, surtout que ce que j’avais entendu du groupe auparavant ne m’avait pas du tout impressionné. Pourtant, force est de croire que Meliora est un chef d’œuvre. Toutes les pièces, même celles que j’ai moins aimé, sont réussies. Un must pour les fans de hard rock, de métal pas trop heavy et pour ceux qui cherchent des groupes originaux. Ma critique se trouve ici.