Kris Begg est un auteur-compositeur-interprète venant du sud de l’Ontario, jouant maintenant un peu partout à Montréal. C’est lors d’une performance en solo à L’Escalier que je l’ai d’ailleurs découvert : j’en ai profité pour lui acheter son album Asleep on the Tracks, sympathique opus de folk alternatif avec une belle tension rock.
Après une petite intro, Pluviophile démarre avec lourdeur. À sa guitare s’ajoute aussi des cordes, une basse et une batterie. Une lourdeur rappelant un peu Will Driving West, en moins brumeux vocalement. Dans la dernière portion (les 20 dernières secondes), on sort de la mélancolie pour quelque chose de plus agressif.
Bien que les ambiances se veulent souvent assez déprimantes à travers l’album, on a droit à des chansons accrocheuses au fil de l’écoute. Mouse and Bear, Highway Blues et Ephemeral Eyes en font partie.
Les titres plus rock, quant à eux, rendre bel et bien au poste. Citrine Stone ne laisse pas sa place (mettant même de l’avant l’excellent jeu de violoncelle de Philippe Mius d’Entremont), alors que The Devil propose un compromis très convaincant entre la douceur et l’intensité. Puis Water Song y va plutôt d’un air country assumé avec du banjo.
La dernière chanson, ambiante à souhait, vient mettre la touche finale à cet opus qui gagne à être connu; Howl at the Moon abuse un peu de la réverbération, mais offre une sacrée belle ambiance.
Kris Begg ne manque pas de talent comme compositeur. Il écrit des mélodies simples, mais qui arrivent bien souvent à venir chercher les émotions, avec une vibe indie-folk comme on l’aime. Évidemment, ce n’est pas le premier à offrir un tel son, mais il mérite bien quelques écoutes. Si l’écoute a lieu lors d’une soirée pluvieuse, c’est un énorme bonus.
L’album est disponible pour écoute sur Bandcamp.
À écouter : Mouse and Bear, The Devil, Water Song
7,4/10
Par Olivier Dénommée