Basé à Poitiers, France, le band Starving Woodchucks verse dans un registre indie folk bien enrobé. Encore jeune, le quintette a fait paraître fin décembre un bref EP éponyme de quatre titres, donnant un avant-goût de la musique qu’il propose. Petit survol de l’univers de Starving Woodchucks.
Réglons déjà la première question qui nous vient : le groupe sait-il chanter en anglais? La réponse est oui! On sent bien un léger accent, mais la voix envoûtante d’Elodie de Freitas nous le fait rapidement oublier. Le mixage particulier, où la voix se fond souvent dans l’instrumentation, aide également à cet effet.
Le début de Skyscraper n’offre que peu de surprises : on comprend immédiatement qu’on a affaire à un band de indie-rock à tendance folk, un registre qui a encore le vent dans les voiles. C’est lorsque la voix de la chanteuse se fait entendre que cela devient plus intéressant! Sa façon de chanter, qui complimente à merveille la musique en dessous, amène la chanson ailleurs.
Bye y va d’un registre plus folk-rock et un peu plus lent, mais toujours efficace. C’est, une fois de plus, la voix qui changera la donne, particulièrement dans le refrain. Idem pour Nightmare, qui offre d’ailleurs un convaincant début guitare-voix.
La chanson qui se démarque le plus est probablement la dernière, Mama : c’est celle où la musique explose le plus, «détrônant» même la ligne vocale à certains moments. On a définitivement gardé le meilleur pour la fin ici.
Le mini-album ne dure que 18 minutes, mais il donne une idée très claire de la direction que souhaite prendre Starving Woodchucks. Le groupe a devant lui une belle voix qu’il sait mettre en valeur et des compositions déjà plutôt efficaces. Le fait que le EP soit aussi court permet de ne pas mettre trop la pression sur le fait que beaucoup de bands jouent dans le même répertoire indie-folk-rock. Ces groupes pullulent en Amérique du Nord, mais aussi de plus en plus en Europe. Le défi, pour l’avenir, sera de se différencier encore davantage de tous les autres artistes qui font à peu près la même chose.
En attendant, le EP Starving Woodchucks s’écoutera très bien durant des moments passagers de mélancolie.
L’album est disonible pour écoute sur Deezer.
À écouter : Mama
7,6/10
Par Olivier Dénommée