Le band français OLOJi combine fièrement différentes saveurs du monde à d’autres styles, offrant une musique world parfois surprenante. Le EP Orion, paru en 2015 donne déjà un bon aperçu des directions que prend la formation.
Difficile de se situer précisément en entendant les compositions, essentiellement instrumentales : les instruments variés (incluant quelques instruments traditionnels et aborigènes d’un peu partout dans le monde) se mélangent à quelques éléments électroniques et donnent simplement l’impression qu’on visite un univers parallèle où toutes les cultures ont fusionné. Ce métissage est très efficace et la musique en résultant est même assez douce pour l’oreille.
Commençons par le début : Dakine. Le build-up constant crée un bel effet, où on sent que le band donne un indice supplémentaire à chaque nouvelle section sur ses influences. Cette entrée en matière est efficace, mais les pièces suivantes sont encore plus intéressantes de par leur douceur envoûtantes. Zanacol II met de l’avant des flûtes de confection orientale, alors que Loom II laisse entendre des rythmes qui semblent plus proches de l’Afrique.
L’écoute se poursuit et on retient la dernière pièce de l’album, la mystérieuse Orion. Beaucoup d’instruments peuvent être entendus, mais il faut écouter attentivement comme tout est mixé avec subtilité. Cette subtilité fait le charme de la finale, qui donne envie d’en entendre beaucoup plus! Ce mini-album dure tout de même 24 minutes, mais il ne fait qu’attiser davantage la curiosité.
Plusieurs éléments expliquent la force de cet album : pensons au côté très St Germain de cette musique, et à cette magie créée avec soin par les musiciens de OLOJi. Le band a énormément de potentiel; souhaitons-lui du nouveau matériel sur album très bientôt!
Le mini-album est disponible via Bandcamp.
À écouter : Zanacol II, Orion
8/10
Par Olivier Dénommée