The Mountain Man est un quintette de Vancouver, célébrant le Sasquatch et la nature à travers une musique extrêmement lourde et agressive. Le premier EP de la formation, Bloodlust, met de l’avant cinq titres contenant des influences allant de Lamb of God à Gojira, en passant par Hatebreed et Black Dahlia Murder.
Le début de Backhand of God se veut faussement facile à écouter. Ce début aux tendance heavy métal changera pour quelque chose d’encore plus lourd, avec en prime la voix d’un cochon qu’on égorge. Dans la pièce-titre Bloodlust, on opte cette fois pour un tempo beaucoup plus rapide, mettant de l’avant la batterie de Ryan McCreedy. Quant à la ligne vocale, elle m’a rappelé cette époque lointaine où j’écoutais Cradle of Filth dans mon adolescence. Par contre, ce qui retiendra l’attention, c’est la portion, juste avant le milieu de la chanson, où on semble copier le bout iconique de One de Metallica. Cela ne dure que quelques mesures, mais cela reste en tête!
Si le riff initial de Open Graves semble intéressant, on le perd aussitôt que la batterie entre en jeu : dès cet instant, on n’entend que la batterie, la voix et des powerchords sans trop de saveur qui dureront l’essentiel de la chanson. The Great Decay sera plus intéressante, avec une bonne intro, suivie d’un riff qui parvient davantage à s’imposer. La dernière chanson, Ghost, porte bien son nom : elle ne se démarque pas particulièrement, surtout après The Great Decay. Les cris incompréhensibles durant la chanson (on les perd dans le mix) n’aident pas à cette finale qu’on oubliera très vite.
Il semble que le band ne tienne pas encore à une étiquette précise : on peut voir les mots-clés «heavy metal», «doom metal» et «groove», sur Bandcamp, mais le groupe, en tant que tel, se décrit simplement comme métal. C’est peut-être signe que The Mountain Man cherche encore son identité, ce qui explique les directions aussi variées que prend le EP en si peu de chansons. Le groupe a encore à préciser sa direction, mais surtout à améliorer son son. Trop souvent, on n’entend rien d’autre que la batterie, très précise mais trop présente, et la voix qui n’est pas particulièrement accrocheuse, perdant les guitares qui ont parfois de très bonnes lignes. Dommage.
L’album est disponible sur Bandcamp.
À écouter : Backhand of God, The Great Decay
5,8/10
Par Olivier Dénommée