Par Olivier Dénommée
Le 26e Fringe se poursuit et le prochain show sur ma liste était celui de Cherry Chérie au Divan Orange le samedi 4 juin. Un band que dont j’ai parlé quelques fois, mais que je n’avais jamais vu en vrai. Ce fut l’occasion de confirmer mon impression : c’est le genre de groupe qui s’écoute bien sur album, mais qui prend tout son sens sur une scène si on veut une véritable expérience rétro-trash-bonbon.
Le quatuor est arrivé sur scène vers 22h45, devant une foule bien réchauffée. Les succès se sont rapidement enchaînés, avec beaucoup d’énergie, beaucoup de déhanchements, et beaucoup de plaisir. Visiblement, plusieurs habitués se trouvaient au Divan Orange ce soir-là! Cela n’a pas été excessivement long avant qu’une brassière se retrouve sur scène, au grand plaisir des musiciens (j’imagine, en tout cas!). Le public féminin était particulièrement intense, avec des fans qui chantaient énergiquement avec le groupe, et même deux filles de l’assistance qui sont montées sur la scène pour danser le temps d’une chanson. Ajoutons un slow joué pour l’anniversaire d’un fan du groupe. Accroche-cœur, une de mes préférées de la discographie du band, a été jouée pour l’occasion.
Le concept rétro était pleinement assumé, et bien que le groupe n’a pas une discographie si chargée que cela, Cherry Chérie n’a eu aucune difficulté à remplir un show de près d’une heure et demie. Cela impliquait évidemment quelques covers, interprétés bien sûr à la sauce Cherry Chérie. Même le fameux (ou l’infâme, selon vos goûts) Les cactus a été jouée en fin de soirée! Pour ajouter à l’expérience, une piñata en forme de cactus a été offerte au public. Nul besoin de préciser qu’elle n’a pas vécu longtemps.
En rappel, un peu après minuit, le quatuor a servi une chanson de son «père spirituel», nul autre que Chuck Berry. De quoi finir la soirée en beauté. En début de spectacle, Cherry Chérie avait annoncé que c’était une soirée spéciale et que ça serait le meilleur show du groupe que le public n’aura jamais vu. N’ayant assisté à aucune autre perfo du groupe, je dois dire que la barre a été mise plutôt haute avec cette soirée-là!
Première partie : Samuele
Les gars de Cherry Chérie ne sont pas venus seuls : en première partie, ils ont fait appel à l’auteure-compositrice-interprète Samuele, venue seule avec sa guitare et son toupet, et bien sûr ses chansons. Débutant vers 21h35 son folk, elle a fait face à un public qui ne semblait pas trop réceptif. Beaucoup de bruit de la salle, que sa musique n’arrivait pas à couvrir, sauf à la fin alors que le volume avait été abusivement augmenté.
La voix et le style de Samuele m’ont rapidement rappelé Safia Nolin, en peut-être un peu moins sombre. Sa musique était sincère en engagée, et malgré quelques accrochages, elles n’a jamais cessé de jouer avec conviction. La fin de sa partie était marquée par un ton plus engagé que jamais : elle a récité un poème où elle critiquait vertement la société et sa vision des femmes, avant une chansons sur un thème similaire. La performance d’environ 45 minutes aura permis de réchauffer la salle, laissant ensuite tout le champ libre à la tête d’affiche de la soirée.
Prochain show au Fringe Musique : Oblique et Beat Sexü le jeudi 9 juin.
(Photos : Olivier Dénommée)