Sorti le 31 juillet 2015
Saint Asonia est un supergroupe formé depuis très peu de temps (2014 selon Wikipedia) et qui se compose de l’ancien chanteur de Three Days Grace Adam Gontier, du guitariste de Staind Mike Mushok, du bassiste Corey Lowery et du batteur Rich Beddoe. Son album éponyme, sorti en 2015, est sa première création et on en tire autant du bon que du mauvais.
Déjà, je ne suis pas un grand fan des groupes desquels proviennent les musiciens de Saint Asonia. Ainsi, il est normal pour moi de ne pas considérer cet opus pour mon classement des meilleurs albums de 2015. Cependant, comme il s’agit d’un groupe formé de musiciens établis, je pouvais m’attendre à quelque chose de maîtrisé, ce que j’ai eu d’une certaine façon. La production est sans faille et l’exécution des pièces par les musiciens est impeccable. De plus, les fans de Three Days Grace vont reconnaitre l’agressivité qui a mené le groupe à son apogée.
Par contre, il demeure qu’après avoir écouté l’album au complet pour la quatrième fois il me reste un sentiment de générisme, comme si l’album avait été créé pour plaire aux fans du genre en leur offrant ce qu’ils s’attendent, ou du moins la conception que se font les musiciens de ce que les fans s’attendent, comme pour tenter de consolider un fan base déjà présent dans leurs groupes précédents plutôt que de pousser plus loin, de surprendre.
Les premières pièces sont très bien. Better Place, Blow Me Wide Open et Let Me Live My Life m’ont permis d’avoir de l’espoir pour la suite. Cependant, outre ces chansons au potentiel commercial certain, on se rend compte que l’inspiration ne suit pas jusqu’au bout et on se retrouve avec des chansons comme Fairy Tale, qui ressemble aux deux premières pièces (qui présentaient déjà quelques similitudes entre elles) ou encore Wasting My Time et Trying to Catch Up With the World, qui servent de ballades complètement forcées qui cassent le rythme de l’album, surtout que Dying Slowly, qui se trouve entre les deux, n’est pas mauvaise du tout.
Malheureusement, quelques bonne pièces ne suffisent pas à rendre cet album suffisamment remarquable pour démarquer Saint Asonia des autres groupes du genre déjà établis. Si ce supergroupe tient à survivre dans un univers musical de plus en plus exigeant envers ses artistes, il va devoir oser, pousser son son plus loin, et faire mieux que ce cocktail pas mauvais, mais trop prévisible.
À écouter : Blow Me Wide Open, Let Me Live My Life, Dying Slowly
7/10
Par Sacha Dürig