Sorti le 15 juillet 2016
Après son dernier album, en 2010, Good Charlotte avait pris une longue pause, qui se termine officiellement avec le retour en studio qui mènera à la naissance de Youth Authority, sixième opus du band pop-punk.
Mise en contexte ici : je ne suis pas un nostalgique du bon vieux Good Charlotte, n’ayant jamais véritablement adhéré au mouvement pop-punk à son âge d’or. J’ai donc écouté ce sixième album sans attentes… voici ce qu’il y a à retenir.
Life Changes démarre l’album avec un son punk-rock assez générique, puis un refrain à la Rise Against. Cela laisse des sentiments mitigés en commençant, mais les deux premiers singles de l’album suivent : peut-être allons-nous changer la donne?
… Pas vraiment. Makeshift Love a quelques mélodies intéressantes, sans plus, et 40 oz. Dream sur la nostalgie d’une époque où le groupe était beaucoup plus populaire. Ces chansons-phares semblent décidément placer l’album dans la catégorie de ceux qu’on oubliera vite, mais la suite offre quelques (belles) surprises!
Life Can’t Get Much Better offre un peu d’espoir, alors que Keep Swingin’ surprendra, principalement avec son habile passe de cordes vers la fin. Pas très punk, mais ce ne sera pas la première fois qu’un groupe punk se lance dans un tel procédé. Quelques autres titres retiendront l’attention, comme Stray Dogs ou War (encore un quelque chose qui rappelle Rise Against, surtout au début). Par contre, la finale, Moving On, ne lèvera pas particulièrement après quelques morceaux beaucoup plus intéressants, finissant l’album un peu comme il avait commencé.
La meilleure chanson de l’opus (et de loin) est aussi un intrus : une autre critique (celle de Consequence of Sound) soulignait que Cars Full of People aurait probablement été plus à sa place au milieu d’album folk-rock. Pas faux du tout, mais une bonne chanson est une bonne chanson, même si elle sort un peu du registre officiel de l’opus.
Alors que l’album démarrait sur des clichés et du réchauffé d’une ère maintenant révolue, plus on avance dans l’écoute, et plus on finit par découvrir des éléments intéressants et accrocheurs. Youth Authority ne crée aucune révolution dans le genre, au contraire, mais cela reste du matériel qui plaira à ceux qui n’ont jamais lâché cette époque. Outre le fait que l’album commence et finit avec des chansons très faibles, la vraie faiblesse est peut-être le fait qu’il soit joué par un band qui existe depuis 20 ans, par des gars frôlant la quarantaine, alors qu’il s’adresse toujours à un public adolescent. C’est pourquoi l’album semble meilleur si on fait abstraction qu’on écoute du Good Charlotte.
À écouter : Stray Dogs, Car Full of People, War
7,2/10
Par Olivier Dénommée