Sorti le 13 juin 1995
Souvent vu comme un classique du métal alternatif, Demanufacture est encore aujourd’hui l’album le plus connu de Fear Factory et souvent considéré comme le meilleur, même si le titre du plus vendeur reste à sa suite, Obsolete. C’est maintenant à mon tour de me faire plaisir.
Premier constat, même vingt ans après sa sortie, Demanufacture sonne comme une tonne de briques. Dès la pièce-titre qui ouvre l’album, on est projeté dans un lac de brutalité avec des rivières de mélodies assurant un flot continu et agréable à écouter.
Le mélange de heavy métal avec des effets électroniques fonctionne très bien dans cet album concept explorant la vie d’un homme vivant sous un gouvernement contrôlé par des machines. Ainsi, le groupe se sert abondamment d’effets électroniques afin d’appuyer ses riffs dévastateurs. Cependant, ceux-ci n’enterrent jamais la musique ni ne prend le dessus sur les instruments; elle sert réellement de support à la musique du groupe et pas le contraire.
Il est également étonnant de constater à quel point les pièces de l’album s’enchaînent bien : chaque morceau étant la suite logique du précédent, sans pour autant que cela ne devienne répétitif. On a réellement l’impression de suivre une histoire tant lyriquement que musicalement. Le seul bémol à la musique est la voix claire de Burton C. Bell, qui m’a parfois tapé sur les nerfs, entre autres sur Zero Signal.
J’aimerais bien citer mes coups de cœur de Demanufacture, mais j’aime chaque chanson à sa manière, même si certaines d’entre elles, comme la pièce-titre ou encore H-K (Hunter-Killer) se démarquent des autres. Avec ce second opus, il est facile de comprendre comment Fear Factory a pu se tailler une place de choix dans la sphère métallique.
À écouter : Demanufacture, Replica, H-K (Hunter-Killer)
9/10
Par Sacha Dürig